Nous avions parlé il y a quelque temps du pont Cessart (voir l’article) et de son caractère royal, seul, il n’était pas capable de supporter les évolutions de notre temps. L’hégémonie de la voiture a suscité des besoins nouveaux, comme la construction d’un nouveau pont. Tout commence en 1979 lorsqu’il est décidé de créer une rocade au nord de la ville pour désengorger les petites rues du centre et les deux ponts de l’île d’Offard, peu adaptés pour recevoir un flux dense de véhicules. Pour relier les deux rives de la Loire est alors imaginé un pont d’une longueur conséquente, près de 740 mètres. Un ouvrage remarquable qui a pris la 61e place des ponts les plus longs du pays. La construction s’achève en 1982 et l’inauguration se fait en grandes pompes. Cavaliers du prestigieux Cadre noir, militaires, hélicoptères de l’armée et élus de l’époque se pressent pour fêter les premières traversées. Malheureusement, les études de l’époque préconisaient déjà une 2×2 voies pour réellement permettre de fluidifier le trafic automobile, mais le manque de place ne l’a pas permis. Ce n’est qu’en 2010 que de nouveaux travaux herculéens sont entrepris pour doubler la capacité du pont et ainsi mieux répondre aux enjeux des mobilités modernes. Il faut dire qu’alors, près de 30 000 véhicules y circulaient quotidiennement. On n’y flânerait pas à pieds, bien que la vue qu’il offre de la ville soit magnifique, mais le pont du Cadre noir offre une alternative bienvenue aux voyageurs empruntant l’A85 pour traverser la Loire et s’en aller vers Doué, Montreuil-Bellay ou Thouars.
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