Edito de Michel Choupauvert : 10 nouveaux policiers à Saumur. Le compte y est ?

Quand j’ai lu l’article sur le Kiosque du syndicat de police (relire ici) qui tirait la sonnette d’alarme sur le manque criant d’effectif, j’avais été un peu surpris. Le syndicat alertait sur la difficulté « de mettre une patrouille dans les rues, ou du moins pas sans désorganiser les services, particulièrement en cette période de crise sanitaire où de nombreux collègues sont absents, et non remplacés ». En lisant, j’avais souri en imaginant les filous se frotter les mains en apprenant que la voie était libre la nuit à Saumur. Je ne sais pas s’ils avaient mesurer la portée de leur message, mais cela m’a fait penser à tous ceux qui mettent de jolies photos de leurs vacances en public sur leur page Facebook pour avertir les voleurs potentiels qu’ils ne sont pas là.

Saumur n’est plus la retraite tranquille ?

L’autre point que j’ai relevé, c’est dans Ouest France que je l’ai lu, le Syndicat Alliance Police d’Angers regrettait que « Les effectifs sont en sortie d’école, mais nous avons des collègues en région parisienne qui attendent leur mutation depuis des mois et qui ne pourront pas venir ». Voulait-il confirmer qu’être policier en Maine et Loire était un mérite de fin de carrière ? Nous, provinciaux, nous ne méritons pas de jeunes policiers plein d’allant ? D’autant que dans l’article du Kiosque, le syndicat USGP-FO constatait que la moyenne d’âge à Saumur était « de 45 à 50 ans » et « qu’en règle générale, un taux d’arrêt de travail représente 10% des effectifs ». Voulait-il dire que le taux d’arrêt de travail était lié à l’âge ?

Le compte y est ?

Donc, si je prends ma calculette. Sachant que l’effectif de la police à Saumur était jusqu’alors de 70 personnes et que le taux d’arrêt de travail était de 10% et que 10 agents arrivent, l’effectif pourrait être de 73 en continu. Mais, sachant que la moyenne d’âge va baisser et que la pression, du fait de l’arrivée de nouveaux personnels va être moins forte, on peut espérer que le taux d’absentéisme sera plus faible. Enfin, tout compte fait, c’est mieux que rien, les crapules sauront qu’elles ne pourront plus se sentir seules la nuit.

Michel Choupauvert