Le Conseil Economique Social et Environnemental (CESE), est la troisième assemblée constitutionnelle de la République après l’Assemblée Nationale et le Sénat. Il conseille le Gouvernement et le Parlement et participe à l’élaboration et à l’évaluation des politiques publiques dans ses champs de compétences. A l’approche du sommet mondial de l’Intelligence Artificielle qui s’ouvre cette semaine à Paris, le CESE s’est emparé du sujet de l’IA. Technologie omniprésente dans nos vies depuis trente ans sous différentes formes, dans nos smartphones et les réseaux sociaux notamment, les débats s’intensifient actuellement autour de l’IA Générative capable de générer des contenus, textes, sons, vidéos, qui soulèvent de nombreux enjeux éthiques, philosophiques, scientifiques, démocratiques, économiques ou encore sociaux. Après trois mois d’auditions d’experts nationaux et internationaux, le rapport du CESE porte donc la parole de la société civile et de son expertise d’usage. Il porte le nom d’ « Emergence de l’intelligence artificielle (IA) dans la société : adapter l’action publique au service de l’intérêt général. » L’objet des travaux éclaire un vaste de champ de notre vie courante, qui va de la santé à l’économie, en passant par les conséquences de cet outil sur notre démocratie. Aussi Frédéric Mortier apporte t’il quelques éléments de réponse à ces questions : «Comme pour toute évolution technologique majeure, l’Intelligence Artificielle qui n’est autre qu’un mélange de mathématiques et d’informatique, apporte son lot d’opportunités et de risques. Vouloir l’empêcher n’est plus possible, au mieux faut-il être en capacité de réglementer ses sources, car là se situe le principal danger. En santé comme en économie, c’est demain de meilleurs traitements, de plus grandes innovations et plus de performance. L’IA doit être prise comme une opportunité qui permet d’augmenter les capacités humaines, à condition qu’une certaine éthique puisse s’y installer. Or on le voit avec internet, c’est loin d’être toujours le cas dans les contenus. La question est donc largement politique : quel sens donner à cet outil, car on peut lui donner un sens, et pour quelle société nous voulons ? »
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