Carte scolaire en Saumurois. Le SNUDI-FO réagit

« « Notre école sera 100 % inclusive » annonce la directrice académique de Maine et Loire dans l’article du Courrier de l’Ouest du 1er février… Pourtant faute de moyens, la situation de « l’École inclusive » est alarmante ! L’inclusion des élèves en situation de handicap peut parfois être une réussite, à mettre notamment au compte de l’engagement des personnels qui les accueillent et les accompagnent en classe ordinaire. Faut-il pour autant ignorer le nombre considérable d’élèves en attente ?

En Maine-et-Loire, ce sont aujourd’hui :
– 516 élèves en attente d’une prise en charge par un AESH (accompagnant élèves en situation de handicap) en quotité horaire conforme à leurs besoins.
– 88 élèves en attente d’une place en ULIS (unité localisée pour l’inclusion scolaire) pour les écoles, 31 élèves pour les collèges.
– 135 élèves en attente d’une place en IME (institut médio-éducatif) et en ITEP (institut thérapeutique éducatif et pédagogique), écoles et collèges confondus.

Tous ces élèves et adolescents handicapés sont désormais inscrits et inclus par défaut dans les classes ordinaires. Les droits aux soins et à un enseignement spécialisé adapté selon la nature et le degré de leur handicap n’est plus la norme, mais l’exception, car l’école inclusive systématique est avant tout le prétexte à la destruction de l’enseignement spécialisé et de l’éducation spécialisée, jugés trop coûteux. Mieux encore, le ministère de l’Education Nationale réduit encore le nombre d’enseignants à la rentrée. Nationalement, alors que 24 000 élèves en situation de handicap sont privés de places en établissements sociaux et médico-sociaux, la ministre Borne prévoit la suppression de 470 postes d’enseignants à la rentrée 2025 dans les écoles publiques.

Pour le Maine-et-Loire, 9 postes sont supprimés dans les écoles. Le Saumurois paie son tribut. Les écoles rurales de Verrie et Parnay perdent une classe, ce qui demande une totale réorganisation de ces Regroupements Pédagogiques Intercommunaux auxquels ces écoles appartiennent. Le nombre d’élèves par classe sera très souvent bien supérieur à la moyenne départementale annoncée par la direction académique. Il faut préciser que cette moyenne (21,5 élèves) inclut les classes en réseau prioritaire, dites dédoublées, aux effectifs réduits, ce qui abaisse la moyenne tout en masquant ainsi la réalité de beaucoup d’autres classes. Alors que la directrice académique annonce être particulièrement attentive aux élèves d’ULIS, à l’école des Hautes Vignes à Saumur qui accueille ce dispositif, une classe ferme. Ces élèves aux besoins spécifiques seront donc inclus dans des classes à l’effectif trop important pour qu’une inclusion soit bénéfique. Enfin, l’Arche d’Orée-Récollets va voir son nombre d’élèves par classe monter en flèche en passant de 5 à 4 classes à la rentrée 2025 : cela limitera les possibilités d’inscrire son enfant dans une école publique en centre-ville car les classes y seront rapidement saturées.

Le SNUDI-FO 49 soutient toutes les mobilisations visant à défendre l’école publique en exigeant le retrait de toutes ces mesures. Il appelle les parents, enseignants, élus, défenseurs de l’école publique à se réunir jeudi 6 février à 17h00 à la préfecture d’Angers où cette carte scolaire sera présentée au Comité Départemental de l’Education Nationale. »

Relire notre article : Carte scolaire : Combien de fermetures et d’ouvertures de classes en Saumurois ?