« Les précipitations ont été abondantes sur la majeure partie du territoire », avec « un excédent pluviométrique de 50% (cumul de 125 mm) » sur l’ensemble de la métropole, note l’observatoire national dans son bulletin mensuel. La succession des tempêtes Gabri, Eowyn, Herminia et Ivo à la fin du mois est responsable de cette situation, entraînant des inondations historiques dans l’Ouest. « Ces pluies tombent sur des sols déjà saturés en eau par un antécédent pluvieux exceptionnel sur l’ensemble du mois, limitant l’infiltration de ces pluies dans le sol, provoquant des débordements de cours d’eau inédits et ralentissant la décrue », poursuit le prévisionniste. Pris isolément, les perturbations qui passent sur le pays ces derniers jours apportent des quantités de pluie classique pour une saison hivernale. Cependant ce sont les quantités de pluie accumulées sur l’ensemble du mois qui sont parfois inédites.
Quel est l’impact du changement climatique ?
« Le contraste est saisissant avec le pourtour méditerranéen, en particulier le Roussillon, où l’on a enregistré de très faibles cumuls », souligne Météo-France. Perpignan, déjà éprouvé par plusieurs années de déficit de pluie, n’a été arrosé que par 11,2 mm en janvier (-80 % par rapport aux normales). Ces observations sont conformes aux projections de Météo-France sur l’évolution des pluies dans le pays en raison du changement climatique. Celles-ci projettent « une dominante de hausse en hiver et de baisse en été ». Mais quel est justement l’impact du changement climatique sur ces conditions météorologiques exceptionnelles ? « La succession de perturbations est liée à la configuration météorologique. Celle-ci ne peut être attribuée directement au changement climatique. Néanmoins, sous l’effet de la hausse globale des températures, l’atmosphère est plus chargée en humidité. La hausse des températures accentue en effet l’évaporation, ce qui augmente la quantité d’eau précipitable dans l’atmosphère. Les précipitations sont ainsi plus intenses, notamment sur le nord de l’Europe, durant la saison hivernale », précise Météo France. Côté thermomètre, les températures nationales ont été « proches de la normale » (+0,5°C) en janvier, mais « anormalement douces sur l’ensemble des massifs montagneux » et « inférieures à la normale sur le nord-ouest du pays ». « Conséquence du changement climatique, les vagues de froid se raréfient sur le pays : la dernière observée remonte à février 2018 », rappelle l’observatoire.
Avec AFP
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