
Du 8 mars au 4 mai à Loudun. L’exposition « Le Chant de l’Amour » de Marie Morel, fleurit à la Collégiale
Du 8 mars au 4 mai, la Collégiale Sainte-Croix de Loudun accueillera l’exposition « Le Chant de l’Amour » de Marie Morel.
Quand le minéral accueille l’organique. Le temps d’une exposition, la pierre quasi millénaire de la Collégiale Sainte-Croix va héberger toute la vie que dégage l’œuvre de Marie Morel. Ses oiseaux si loquaces, ses fleurs érotiques, ses femmes amoureuses, toute une faune et une flore débordant de vie et d’amour, car il n’y a pas meilleur synonyme à la vie que l’amour. C’est là le thème de l’exposition, l’amour, depuis toujours omniprésent dans son travail, elle le condense aujourd’hui à la Collégiale. Un amour qu’elle chante également aux femmes oubliées, ces femmes qui ont marqué l’histoire et dont peu de personnes connaissent le nom. Cette exposition permettra de découvrir le parcours d’une artiste et son travail le plus récent.
A propos de l’artiste
Marie Morel est peintre. Elle a vécu dans un milieu culturel très privilégié où la peinture, la littérature et la culture faisaient partie du quotidien familial. Sa mère Odette Ducarre était peintre et architecte, son père Robert Morel était écrivain et éditeur. Très tôt Marie a compris son engagement dans la peinture, elle a commencé à travailler vers l’âge de 3 ans et n’a jamais arrêté. Elle a illustré son premier livre François d’Assise de Joseph Delteil à l’âge de 5 ans. Marie n’est jamais allée dans une école des Beaux-Arts, mais sa mère lui donnait des cours particuliers à la maison : fusain, nature morte, peinture, collages, etc. et elle la laissait aussi travailler très librement. Ses parents l’emmenaient beaucoup dans les musées. A 9 ans, Marie découvre la biennale de peinture à Venise et déclare qu’elle est peintre. Marie Morel a aussi toujours beaucoup écrit. Elle a grandi entre la peinture, la littérature, la nature (qui est fondamentale dans sa manière de vivre), et la musique. Marie a commencé par apprendre la flûte traversière, le piano et l’accordéon, puis par la suite elle étudiera le violoncelle. Elle joue tous les jours de la musique. Marie Morel vit et travaille dans la montagne, dans un lieu calme et protégé des nuisances du monde où Marie poursuit inlassablement un chemin d’émotions et de réflexions qui nourrissent son œuvre. Marie Morel peint les grandes questions philosophiques, la vie, la mort, mais aussi l’amour, l’érotisme et la nature qu’elle affectionne tant. Une partie de son œuvre est consacrée aux problèmes de notre société. Marie n’est pas fermée aux « bruits du monde », elle est totalement révoltée par les guerres, les conflits, le pouvoir de l’argent contre les intérêts des peuples, le mépris des pauvres et des plus démunis, la censure, la destruction de la nature, l’incohérence des décisions politiques. Marie milite dans ses tableaux pour la liberté, l’égalité et la fraternité. Elle défend ses idées pour le respect et pour une attention aux autres, pour une vraie justice, de manière pacifique. Dénoncer par la peinture est pour elle une manière de résister.
La collégiale Saint-Croix
Édifice bâti au XIe siècle par des moines bénédictins de l’abbaye de Tournus (Bourgogne), la Collégiale Sainte-Croix de Loudun est aujourd’hui dédiée à l’art et à la culture. L’édifice est construit en 1062 pour accueillir un collège de chanoines. L’église, dédiée à « Notre Dame et tous les Saints », est marqué architecturalement par l’influence bourguignonne des commanditaires. Puis le collège sera rebaptisé « Sainte-Croix » après que Foulques V, comte d’Anjou, ait offert au collège un fragment de la vraie Croix, rapporté de la Terre Sainte. Marquée par l’histoire nationale et locale, La Collégiale sera le lieu de séances d’exorcisme lors de l’Affaire Urbain Grandier en 1634, affaire plus connue sous le nom des Possédées de Loudun. Après la Révolution Française, la Collégiale, devenue bien national, est transformée en halle à grains. La voûte de la nef en mauvais état est remplacée au XIXe siècle par une charpente métallique identique à celles de l’exposition universelle de 1889 à Paris. Elle deviendra un marché couvert jusque dans les années 1990, avant d’être restaurée par la municipalité, et de devenir un lieu unique d’expositions et de concerts. Lors de la restauration de l’édifice, des décors peints dans le chœur et le transept ont été mis au jour. Ces peintures murales sont datées de la fin du XIIIe siècle et représentent la scène de la crucifixion avec, de part et d’autre, les représentations de l’Église et de la Synagogue. Le décor du transept, incomplet, est plus ancien et daterait du XIIe siècle. Vaste édifice, la Collégiale Sainte-Croix accueille des expositions d’art contemporain, des concerts et autres évènements qui contribuent au rayonnement culturel de la ville.
Infos pratiques : Exposition « Le Chant de l’Amour » de Marie Morel, du 8 mars au 4 mai 2025 à la collégiale Sainte-Croix de Loudun. Horaires d’ouverture : Mardi de 10h30 à 12h30 et de 14h à 18h ; Mercredi, vendredi, samedi et dimanche de 14h à 18h. Pendant les vacances scolaires (du 19 avril au 4 mai) : Mardi, mercredi, vendredi et samedi de 10h30 à 12h30 et de 14h à 18h30 ; Jeudi et dimanche de 14h à 18h30. Vernissage, vendredi 7 mars à 18h30 en présence de l’artiste. Entrée libre. Visites commentées de l’exposition : Samedi 8 mars à 11h, par l’artiste. Samedi 26 avril à 16h. Visites gratuites sur réservation.