En octobre dernier, Direction Diocésaine de l’Enseignement Catholique du Maine-et-Loire (DDEC), annonçait sa volonté de fermer deux écoles privées saumuroises en vue de créer un campus à Saint-Hilaire-Saint-Florent en regroupant les effectifs de l’école de l’Abbaye, déjà à Saint-Hilaire, de l’école Sainte-Anne de Bagneux, dont la fermeture est actée pour la rentrée prochaine et l’école Saint-Nicolas avec une fermeture prévue pour la rentrée 2027. Pourtant, l’OGEC (Organisme de Gestion de l’Enseignement Catholique) de l’école Sain-Nicolas, composée de parents bénévoles, a assuré aux parents d’élèves en réunion jeudi 16 janvier qu’au vu « de nombreux éléments factuels, concrets », « Saint-Nicolas a encore de belles années devant elle. »
Des années pour bâtir le projet
Ils estiment tout d’abord que la fermeture ne pourra être effective tant qu’il n’y aura pas de lieu où accueillir les élèves. Ce qui est encore loin d’être le cas. « Notre école ne pourrait fermer en 2027 que si le campus de Saint-Hilaire est sorti de terre et prêt à accueillir plus d’enfants que l’Abbaye actuellement. Or, pour l’heure, les terrains ne sont même pas encore achetés ; une information confirmée dans les derniers jours de 2024 par le service urbanisme de la Ville de Saumur. Le projet de campus a besoin d’environ 15 000 m², mais les sœurs de la congrégation Jeanne Delanoue, propriétaires, disposent de près de 38 000 m² et ne souhaitent pas vendre en plusieurs lots. Aussi, les porteurs de projet, qui n’ont pour l’heure qu’un accord de principe, ont avoué dans le Courrier de l’Ouest que « rien n’est acté » et que les négociations, « en cours, prennent du temps ». Ils sont par ailleurs toujours à la recherche de partenaires financiers pour investir dans ce grand ensemble. Ensuite, il faudra encore conclure la vente et présenter un projet soumis à de nombreuses contraintes puisqu’il devra notamment être approuvé par l’Architecte des bâtiments de France (ABF). Viendra ensuite le temps des appels d’offres, le choix des entreprises et la construction. Un temps que l’on peut aisément estimer en années, d’autant plus que les retards sont inévitables lorsqu’il s’agit d’un chantier d’une telle ampleur. Sans oublier les aléas et possibles mises en pause en fonction des hausses des coûts des matériaux », ont-ils expliqué.
Une école unique et recherchée
Par ailleurs, l’OGEC de Saint-Nicolas estime que l’établissement scolaire a quelques atouts dans sa manche qui pèsent en sa faveur. « Nous sommes une petite école de centre-ville, accessible, à taille humaine, avec de petits effectifs, offrant une éducation bienveillante et différenciée, ce qui est recherché par de nombreuses familles, fuyant les grosses structures et les classes surchargées. Nous avons la chance d’avoir un parking juste devant l’école, une MAM (Maison d’assistantes maternelles) en face et une crèche publique à 150 mètres. Nous sommes la seule école bilingue anglais et avons signé un contrat d’exclusivité sur le territoire du Saumurois avec notre partenaire. » L’organisme assure également qu’il n’est pas si aisé de fermer une école privée sous contrat : « Il faut, par exemple, invoquer un problème de sécurité des bâtiments qui engendrerait la mise en danger des enfants ; des problèmes économiques ; l’absence de chef d’établissement ; ou encore des problèmes d’effectifs. Non seulement, nous ne sommes concernés par aucun de ces points, mais notre école est pleine à 95 % et nos effectifs continuent d’aller croissant. »
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