« Depuis de nombreuses années , les gouvernements successifs ont mis en place des réformes aggravant les conditions d’accès à l’enseignement supérieur. Ils ont aussi refusé d’attribuer les moyens humains et financiers qui seraient nécessaires à la réussite de tous les étudiants. Un trop grand nombre d’étudiants vivent dans une précarité croissante. Et les mois de pandémie passés ont encore aggravé leur situation. Les dernières déclarations d’Emmanuel Macron, président-candidat, ne sont pas faites pour rassurer. Après le pognon de dingue dépensé pour le social, le voilà qui envisage l’appel au privé pour le cofinancement des universités. D’après lui les étudiants n’auraient pas conscience du coût de leur cursus. Cette logique libérale inciterait la France à imiter les USA en demandant aux étudiants de financer leur parcours en contractant un prêt pour le plus grand profit des banques. Ce qui accentuerait la sélection par l’argent.
Les difficultés s’accumulent pour les étudiants qui n’ont pas de soutien financier familial. Le risque d’échec aux examens s’accroît. Les abandons en cours d’études se multiplient. Les chambres universitaires sont en nombre insuffisant, bien souvent vétustes voire insalubres par manque de crédit d’état. Les restaurants universitaires ne peuvent plus assumer leurs missions poussant des milliers d’étudiants à faire appel aux associations de solidarité pour s’alimenter. Le sénateur communiste, Pierre Ouzoulias, a interpellé la ministre de l’enseignement supérieur sur le fait que les CROUS attendent toujours en vain les cofinancements promis et dus par l’Etat. On estime à 500 000 le nombre d’étudiants en France privé de restaurant universitaire.
Ainsi à Saumur, alors que l’ouverture d’un campus est un atout formidable pour l’avenir du territoire, tant pour envoyer une démographie déclinante que pour son essor économique, les 700 étudiants sont eux aussi privés de lieu de restauration universitaire digne de ce nom. Ils sont contraints pour se nourrir de payer chèrement de la <<mal bouffe>> C’est inacceptable! Interrogés, le maire, président de l’agglomération, Jackie Goulet, ainsi que la députée LREM, Laetitia Saint-Paul, conditionnent la solution à la création d’une hypothétique cuisine centrale. Quand? Dans 2 ou 3 ans au mieux! Pourquoi ni l’Etat ni le maire ni la présidente de région n’ont prévu de restauration universitaire alors que 1500 étudiants sont attendus d’ici 2026 ? Des solutions immédiates et satisfaisantes doivent être trouvées. Par exemple l’aménagement sérieux de locaux municipaux libres. Ce qui permettrait d’exiger l’agrément du CROUS pour qu’en contrepartie l’administration locale obtienne des aides publiques. L’Etat, la mairie, l’agglomération le département et la région doivent coopérer pour trouver une solution adéquate de restauration aux prix du CROUS, le plus vite possible, au bénéficiaires des 700 étudiants de Saumur.
Pour les communistes les questions liées à la jeunesse et à sa formation ont toujours été une priorité. C’est pourquoi les communistes de Saumur appellent les organisations de gauche, les syndicats, les associations, les partis qui le souhaitent, à se rassembler, avec les étudiants, pour porter ces revendications et les faire aboutir auprès de toutes ces instances. »
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Commentaires 1
Honte à vous Mr GOULET : avant votre première élection vous nous avez assuré que la cuisine centrale était budgetée. Huit jours après l’élection, ce n’était plus vrai mais la place était acquise. Depuis à chaque scrutin la cuisine centrale refait son apparition en projet mais jamais rien de concret. En parfaite coordination avec Mr BERTIN, initiateur du pôle universitaire, vous vous moquez bien de la façon dont peuvent se nourrir les étudiants.