Ce mardi 8 mars, nous célébrons la journée internationale des droits des femmes. Officialisée en 1977 par les Nations Unies, cette journée est l’occasion de faire la lumière sur les inégalités et plus globalement de faire un bilan sur la situation des femmes dans la société et de revendiquer plus d’égalité en droits. Le Centre Hospitalier de Saumur a souhaité prendre sa part à cet événement en programmant une exposition dans le hall du bâtiment d’accueil depuis ce lundi 7 jusqu’au 11 mars prochain. Deux expositions se répondent avec d’un côté des portraits de femmes travaillant au centre hospitalier par le club photo réflex de Saumur et de l’autre l’exposition « Engrenage » proposée par l’association Solidarité Femmes 49. Une fois cette seconde exposition terminée, d’autres portraits de femmes de l’hôpital (une soixantaine au total) viendront habiller le hall pendant quelques semaines encore. « Autant de femmes sans qui l’hôpital ne pourrait fonctionner, présentes qu’elles sont à tous les maillons de la chaîne », commente Elodie-Pinier-Pelletier, directrice adjointe du CH de Saumur.
Comprendre et identifier les engrenages
Cette dernière, créée expressément pour l’hôpital de Saumur, continuera de vivre après en prenant place dans d’autres endroits. « Cette exposition vise à retracer toutes les formes de violences que peuvent subir les femmes, qu’elles soient physiques, verbales, que ce soit des menaces ou une emprise globale. Nous avons fait le choix de faire ressortir des mots-clefs et des chiffres parlant. L’idée est vraiment de faire prendre conscience du phénomène et des engrenages qui mènent à ces violences », explique Lena, animatrice pour l’association. L’idée est de sensibiliser à cette question, rappeler que cela existe, de montrer quelle forme cela peut prendre et ainsi alerter le public. « Répéter ces messages permet à chacun de se rendre compte que cela arrive, qu’il faut en parler, qu’il faut se faire aider. Cela peut être pour un tiers ou pour soi-même », poursuit-elle. L’association basée à Angers développe de plus en plus sa présence sur l’ensemble du département par le biais de permanences. À Saumur, elle est présente à l’espace Jean Rostand. Elle accueille les femmes victimes, mais aussi les personnes qui suspectent des violences dans leur entourage. « Nous répondons aux questions, orientons les personnes, conseillons sur comment aborder le sujet… Nous disposons également de logements d’urgence pour héberger les femmes, et leurs enfants parfois, quand cela a atteint un point critique et que la femme ne peut retourner dans son foyer », précise Lena.
Des personnels formés
Les violences faites aux femmes sont en effet encore trop récurrentes. Même si la parole s’est libérée et le phénomène se médiatise depuis quelques années, encore trop de femmes subissent ces agressions et violences au quotidien. C’est pour cela que l’hôpital de Saumur propose depuis peu aux personnels volontaires des formations réalisées par Solidarité Femmes 49. « L’idée est d’apprendre au personnel à repérer des situations, que ce soit chez des patientes ou pour les cadres, chez des membres du personnel. À l’hôpital il y a 70% de femme dans les effectifs et comme une femme sur dix est victime au moins une fois dans sa vie de violences, on se dit que cela touche forcément des personnels », souligne Élodie Pinier-Pelletier. « À noter que cela touche tout le monde, qu’elle que soit la catégorie sociale, le milieu, le métier, l’âge… », poursuit Lena.
Infos pratiques : Les expositions sont visibles du lundi 7 au vendredi 11 mars – accès libre dans le hall de l’hôpital de Saumur – masque obligatoire. Pour rappel, il existe un numéro dédié pour les violences faites aux femmes, le 3919, que chacune peut appeler gratuitement. Il est aussi possible d’appeler en tant que tiers pour prendre des renseignements. Plus d’informations sur l’association Femmes Solidarité 49 sur ce lien.
Copyright © IGNIS Communication Tous droits réservés
Commentaires 2
Bonsoir. Oui le harcèlement et la manipulation sous l emprise de subordination existe aussi dans le monde hospitalier.
Cela concerne souvent le personnel féminin déjà fragile par la charge de travail et autres.
Bonne initiative
Life