Ce projet porté par Saumur Habitat, se situe en plein cœur du centre-bourgs des Rosiers, sur une ancienne friche commerciale. Le site accueillait anciennement une épicerie puis un magasin de meubles, « Terres d’ailleurs », qui a donné son nom au projet. Le bâtiment a été démoli pour laisser place à une parcelle nue, propriété de la commune, de plus de 1100 m2. Le programme consiste en la réalisation de 7 logements locatifs sociaux, dont 3 logements individuels (1T3 et 2 T4) sur l’arrière du terrain et 4 logements collectifs (4T3) sur le front de rue. Ces derniers se trouveront sur deux étages d’un bâtiment qui comptera un local commercial de 59m2 au rez-de-chaussée. « Le secteur étant inondable, nous ne pouvions construire du logement à cet endroit », explique Philippe Plat, directeur de Saumur Habitat. Cette particularité a d’ailleurs rendu le chantier particulièrement complexe. Les différentes constructions reposent sur une trentaine de pieux allant chercher à quelque 15 mètres de profondeur une fondation suffisamment solide. Les logements individuels ont également dû être rehaussés, tout en respectant les règles d’accessibilité en vigueur. Cerise sur le gâteau, il a fallu répondre aux différentes contraintes de mitoyenneté et aux préconisations de l’Architecte des Bâtiments de France.
Un chantier à plus de 2 millions d’euros
Ce projet qui participe de la revitalisation des centres-villes comme le veut la politique de l’agglomération Saumur Val de Loire et de Saumur Habitat qui se partagent le même président. Toutefois, ces différentes complexités techniques ont rapidement fait grimper l’addition qui s’avère, contrairement à l’eau qui parcoure les souterrains gennois, particulièrement salée. Le coût global de l’opération s’élève à 2.1 millions d’euros, soit un coût au logement de 265 000 euros, financé à hauteur de 76.5% par Saumur avec une aide de l’Etat de 255 000 euros dans le cadre du Fonds Friche, mais également de la commune, de l’agglomération, du Département ou encore d’Action Logement. Le chantier qui a débuté en octobre 2023 devrait se terminer en juin 2025 pour une livraison en juillet.
« Laisser des dossiers faciles à Saumur Habitat »
Quoi qu’il en soit, pour le président Jackie Goulet, il s’agit « d’un dossier qui nous a donné quelques transpirations. Ce sont autant de contraintes qui font tourner le compteur des billets au m2 et donne finalement une opération un peu élevée avec un à plus de 4 000 euros au m2, alors que la limite est généralement fixée à 2 200 euros/m2. S’il est important de réhabiliter des sites comme celui-ci et de reconstruire la ville sur la ville, ce ne sont pas des chantiers raisonnables qui il ne faudrait que nous ayons 50 opérations comme celle-ci comme sinon je connais le destin de Saumur Habitat, car quoi qu’il arrive nous ne louerons pas plus cher ici qu’ailleurs. Il faut aussi que les communes jouent le jeu et donne à Saumur Habitat des dossiers un peu plus faciles et plus rentables et que ceux-ci n’aillent pas qu’aux autres partenaires. Nous sommes ici sur une rentabilité à 40 ans. Heureusement nous pouvons compter sur un parc de 4 500 logements qui permet de faire un roulement et de trouver un équilibre pour réaliser des opérations comme celle-ci. »
13% de logements sociaux
Si le message est bien passé, la maire de Gennes-Val de Loire, Nicole Moisy, se réjouit quant à elle de voir « 7 nouveaux logements sociaux arriver sur la ville ». Des logements dont la commune « a bien besoin », puisqu’elle ne compte que 389 logements sociaux (dont 24 logements Saumur Habitat seulement), soit 13%, loin des 20% imposés par le SRU (loi Solidarité et Renouvellement Urbain). En tant que commune nouvelle, Gennes-Val de Loire bénéficie toutefois de dérogations chaque année. Elle devra néanmoins si conformer un jour ou l’autre et ces opérations y participent.
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