A travers ces rencontres, c’est une soixantaine d’armateurs, d’équipementiers, de maintenanciers, d’architectes navals, de bureaux d’étude, de formateurs, de banquiers et d’assureurs, d’acteurs du tourisme, d’administrateurs spécialisés dans le monde fluvial et maritime de la région qui ont pu partager et échanger leurs connaissances sur les évolutions en cours ou espérées dans de nombreux domaines. En particulier, les travaux ont porté sur les parcours professionnels à envisager pour répondre aux besoins de main d’œuvre qualifiée, sur les nouveaux modes de propulsion, la manière de les envisager et de les mettre en place, et enfin sur les besoins croisés d’infrastructures et de parcours d’itinérance pour que les fleuves, les canaux et les rivières soient à nouveau considérés comme des chances pour le tourisme de proximité ou pour de la logistique de marchandises.
Des perspectives méconnues
« Alors que les métiers du côtier maritime et du fluvial ont des perspectives de développement, ils restent encore trop souvent méconnus » a indiqué Anne Lepage, directrice de l’association brestoise La Touline et de poursuivre: « les difficultés de recrutement sont accentuées par le cloisonnement existant entre les formations et les reconnaissances professionnelles difficiles entre le statut marin et celui du fluvial ».
Se fédérer
Les échanges ont été particulièrement intenses et fructueux avec de nombreuses prises de contacts et un réel souhait collectif : celui de poursuivre ces rencontres et de se fédérer plus intensément et efficacement. Se fédérer car: « le sujet de la transition énergétique des bateaux, tels que des navettes maritimes ou des convois fluviaux, se joue tout autant sur les infrastructures à terre que par la transformation des bateaux » ont fait remarquer Gilles Violleau du bureau d’études Mauric et David Bartoletti, directeur de Seco Marine.
Un projet d’itinérance ambitieux
C’est également sous l’angle du collectif maillant la Loire, qu’a pu être explorée l’idée d’itinérance fluvestre, illustrée par la collaboration entre l’UTI Loire de VNF et Osez Mauges, un des EPCI qui portent l’ambition de 23 lieux d’escales fluvestres sur la Loire entre Angers et Nantes. « La Loire en bateau c’est une idée à laquelle les professionnels croient et pour laquelle ils œuvrent depuis plusieurs années » a rappelé Bernard Henry, président de l’UFMO. Anthony Descloziers, 2e vice-président de Nantes Métropole et Frédéric Aviérinos, vice-président d’Entreprises Fluviales de France ont conclu ses rencontres et ont constaté à leur tour le fort engagement de tous les participants du milieu maritime et fluvial présents et ils ont par ailleurs précisé qu’ils demeurent à leurs côtés afin de développer ces filières. Le premier a rappelé « le chemin parcouru depuis le Grand Débat sur la Loire, et la volonté toujours présente de renforcer l’usage de fleuve comme du « barging » pour les chantiers de la métropole ». Quant à Frédéric Avierinos pour Entreprises Fluviales de France, il a rappelé : « les 15 millions de passagers qui voyagent sur des bateaux fluviaux en France, signe d’une extraordinaire dynamique à l’œuvre en fluvial. Il s’est également exprimé sur les synergies évidentes entre le maritime côtier et le fluvial ».
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