Saumur. Une mobilisation maussade ce mardi 1er octobre

C’est sous un ciel particulièrement pluvieux ce mardi 1^er octobre qu’une petite cinquantaine de personnes se sont rassemblées devant le théâtre du Dôme à Saumur à l’appel de la CGT et des organisations syndicales des retraites FSU et Solidaire SUD. Tous souhaitaient faire entendre leur mécontentement et surtout leurs craintes. « Nous avons eu des élections législatives il y a quelques mois. Les Français ont joué le jeu et sont allés devant les urnes. Il en est ressorti un gouvernement majoritairement à gauche, mais le Président s’est moqué du résultat et a nommé un gouvernement de droite, loin du résultat des élections », se désole Eric Legland, secrétaire de l’union locale de la CGT de Saumur. En dehors d’une météo peu favorable, celui-ci s’attendait à « une mobilisation difficile ce mardi ». « Il n’y a tout d’abord pas eu d’intersyndicale sur le sujet, il va falloir que l’on commence à remettre la pression pour relancer la mobilisation générale et faire entendre nos revendications. Pour ce faire, il va falloir accéder aux entreprises, car il n’y a qu’en touchant l’économie et en créant des blocages que l’on pourra avoir le poids nécessaire. Il est toujours utile de rappeler que c’est par la lutte que l’on obtient de nouveaux droits ». Pour autant, Eric Legland estime que « la situation politique de la France et les actions du gouvernement ne font que démoraliser les Français. Cela engendre un désamour du et de la politique. On peut se demander parfois à quoi cela sert de se mobiliser et de voter. Nous ne sommes pas prêts à rejouer le jeu du « front républicain » quand on voit le résultat. »

Meilleures conditions et meilleure considération

Plus globalement, les syndicats demandent : « L’abrogation de la réforme des retraites avec un retour progressif à 60 ans (55 catégorie actif) ; L’augmentation des salaires, des pensions et l’égalité entre les femmes et les hommes ; Le financement des services publics : renforcement des moyens dans la santé par la création d’un pôle public de santé ; Le développement de l’emploi public et industriel en lien avec les enjeux environnementaux. » Ils souhaiteraient que la population soit davantage entendue : « Alors que des milliers de Français étaient dans la rue pour la retraite à 64 ans, Barnier est lui favorable à 65 ans ! » Les manifestants s’inquiètent également pour la « casse du service public », et l’annonce de l’augmentation des impôts : « Qui cela va-t-il toucher ? Probablement pas les plus riches, mais bien une fois de plus les classes intermédiaires ». 

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