Il y a 81 ans, le capitaine Robert de Neuchèze parvint à s’évader de la France occupée, drapé de l’étendard du régiment autour de son buste. Il parcourut plusieurs centaines de kilomètres en train et à vélo avant de prendre un sous-marin à destination d’Alger. Cela permit au régiment d’être formé à nouveau en Tunisie et de participer au débarquement victorieux de Provence en 1944. Le 2e RD est le seul à être décoré de la médaille des évadés. Cette cérémonie est également l’occasion pour les nouveaux engagés du régiment d’être présentés à leur étendard. Ce jour, une vingtaine de jeunes soldats ont eu cet honneur. Parmi eux, les 6 meilleurs de la promotion, se sont vu remettre la fourragère du régiment par les anciens chefs de corps. Historiquement, la fourragère une cordelette que possédaient tous les soldats pour lier le fourrage de leur monture. Elle est aujourd’hui un emblème et un symbole honorifique. Ce vendredi, pour les 80 ans de l’étendard évadé, la cérémonie s’est vu agrémentée de la présence de véhicules historiques provenant du musée des Blindés notamment un AMX 30, un Tank Destroyer M10 ou encore un char Leclerc. Mais également d’une flamme toute particulièrement puisque celle-ci a été récupérée sous l’Arc de Triomphe sur la tombe du Soldat Inconnu.
Un régiment entre histoire et modernité
Il faut savoir que le 2e régiment de dragons de Fontevraud-l’Abbaye, comme son nom ne le laisse pas supposer, est le plus ancien régiment de France. Il a été créé en 1635 et a participé à de nombreuses grandes batailles historiques en tant que régiment de Cavalerie. Il restera un régiment de Cavalerie, puis Cavalerie blindée jusqu’en 2005 où il se spécialisera dans le risque NRBC (Nucléaire, Radiologique, Biologique et Chimique). Il est unique en France et il est aujourd’hui déployé sur l’ensemble du globe en appui des forces armées françaises. Il allie aujourd’hui une histoire longue et riche avec une grande modernité. Il doit en effet relever de nouveaux enjeux quotidiennement en s’adaptant à de nouveaux risques et à de nouvelles technologies. Les missions du 2e RD s’articulent en quatre axes :
– Appuyer les forces armées sur les théâtres d’opération contre les menaces et risques NRBC (Nucléaire, Radiologique, Biologique et Chimique) ;
– Participer à la lutte contre la prolifération des armes de destruction massive ;
– Contribuer à la protection des populations civiles, y compris sur le théâtre national ;
– Participer aux missions de sécurité en métropole et outre-mer.
Fort d’environ 1 000 hommes et femmes, le régiment est articulé en escadrons spécialisés dans le domaine NRBC : 2 pelotons de décontamination en charge de la décontamination de militaires et de matériels ; 1 peloton de reconnaissance mobile embarquée (RME) : reconnaissances d’itinéraires, de zones contaminées afin de renseigner le commandement) ; 1 peloton armé d’équipes de reconnaissance et évaluation (ERE) évoluant à pied et capables de reconnaître une zone, d’effectuer des prélèvements et d’identifier les dangers. 1 escadron de commandement et de logistique ; 1 escadron de réserve : vient en soutien des escadrons d’active dans le domaine de la décontamination.
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