Maine-et-Loire. Météo, calendrier, élections, JO… Les planètes moins bien alignées en 2024 pour le Tourisme

Après un mois de juin stable, le mois de juillet se révèle plus compliqué avec un recul de la fréquentation française comme internationale. Le niveau de fréquentation du mois d’août reste relativement stable par rapport à 2023 mais ne permet pas d’inverser la tendance à la baisse de la saison estivale 2024 par rapport à 2023 qui était une année à haut niveau de fréquentation. Anjou Tourisme a comptabilisé 3,2 millions de nuitées en juillet et en août 2024, soit 5% de moins que l’an passé, mais un nombre similaire à celui de 2022. « Globalement, les professionnels du tourisme de l’Anjou sont moyennement positifs sur cette nouvelle saison estivale. Ils ne sont cependant pas unanimes : les meublés de tourisme jugent cette saison plutôt bonne et sont assez satisfaits de leur chiffre d’affaires alors que les hôtels ont un bilan beaucoup plus négatif tout comme les restaurateurs. Après un début de saison très compliqué pour les campings du fait de la météo et des inondations, le mois d’août semble être dans la lignée des résultats de l’été 2023 qui étaient très dynamiques », précise l’agence du tourisme. Cet été 2024, la clientèle française est toujours fortement présente et reste au niveau élevé des deux dernières années. Néanmoins, la clientèle francilienne s’est moins déplacée en Anjou cet été (-10%). La clientèle étrangère est en légère baisse cet été en Anjou avec un peu plus de 900 000 nuitées réalisées. Ce recul des étrangers est principalement lié à la clientèle britannique qui a préféré d’autres destinations cette année.

Une météo et un calendrier peu favorables

Il faut dire que plusieurs éléments de contexte ont pu impacter la fréquentation en Anjou. Tout d’abord, Anjou Tourisme rappel que l’année 2024 a été « fortement pluvieuse et très peu ensoleillée ». On notera par exemple des inondations en Anjou qui ont pénalisé l’activité de nombreux campings, guinguettes ainsi que des activités de plein air (canoës – vélos). Par ailleurs, il y a eu l’impossibilité de réaliser un long week-end pour le 14 juillet (jour férié un dimanche vs un vendredi en 2023), les élections législatives qui sont tombées lors du 1er week-end des vacances scolaires, les Jeux olympiques du 26 juillet au 11 août. « Cumulant la non possibilité de réaliser un week-end prolongé, la météo toujours aussi capricieuse et les tensions budgétaires, le pic du 14 juillet a été moins important cette année participant fortement au recul de ce mois. Le week-end du 15 août a également subi un recul de fréquentation tout comme la dernière semaine de vacances scolaires. »

Les meublés de tourisme tirent leur épingle du jeu

Dans le détail, les professionnels du tourisme sont plus de la moitié à considérer que l’activité entre juillet et la mi-août est moins bien que prévue : un constat surtout présent auprès des hôtels, des campings et des restaurants. Les hébergements locatifs via les plateformes de réservation enregistrent de belles performances pour cet été 2024 avec des nuitées plutôt en hausse, notamment en août et un taux d’occupation plutôt stable. Une tendance qui soutient les observations des meublés de tourisme concernant leur activité estivale. Les prévisions pour l’arrière-saison sont plutôt bonnes avec une stabilité du niveau de réservation pour ce type d’hébergement qui avait enregistré une forte progression en 2023.

Des changements de comportements

Selon le bilan proposé par Anjou Tourisme, les prestations et produits écoresponsables sont de plus en plus au cœur des préoccupations des touristes lors de leur séjour et ils sont de plus en plus nombreux à profiter du territoire en vélo. À l’inverse, il est de plus en plus difficile d’anticiper les niveaux de fréquentation à cause des réservations de plus en plus tardives et des séjours qui se raccourcissent. « Malgré le contexte économique compliqué, les touristes semblent avoir gardé le même niveau de consommation par rapport à l’année dernière avec un panier moyen plutôt stable. Ils ont en revanche fait des choix en limitant les ventes additionnelles pour garder les prestations ou produits écoresponsables », conclut le rapport.