La Maladie hémorragique épizootique (MHE) est une maladie infectieuse, atteignant principalement les bovidés, causée par un virus transmis exclusivement par des moucherons du genre Culicoides, et nécessite la mise en place de mesures de lutte et de prévention dans un rayon de 150 km autour des foyers détectés. Elle est non transmissible à l’homme. « Le 23 août, 6 cas étaient confirmés en Maine-et-Loire. À ce jour, 20 cas ont été confirmés. La plupart des foyers se concentrent dans les Mauges, mais quelques cas sont également présents dans le reste du département », indique la préfecture de Maine-et-Loire. Les signes cliniques touchent principalement les ruminants domestiques et sauvages, avec des symptômes tels que la fièvre, l’amaigrissement, des lésions buccales, et des difficultés respiratoires. « À ce jour les effets sanitaires de la MHE dans le département sont limités, avec une mortalité très faible, mais la maladie entraîne des frais de soins conséquents sur les animaux malades », poursuivent les services de l’Etat. Classée en catégories D et E selon la réglementation européenne, la MHE impose des restrictions sur les échanges d’animaux entre les États membres de l’Union européenne et nécessite une déclaration obligatoire des foyers à la Commission européenne. Les éleveurs doivent immédiatement signaler toute suspicion ou cas confirmé à leur vétérinaire sanitaire. « Le Maine-et-Loire est maintenu en « zone régulée », ce qui implique des restrictions de circulation des animaux vers d’autres États membres de l’Union européenne et vers les zones indemnes, mais pas au sein de la « zone régulée ». Les rassemblements d’animaux ne sont pas interdits au sein de la « zone régulée ». Il appartient aux organisateurs de ces rassemblements d’édicter des mesures de prévention ». Le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a annoncé « le lancement par l’État d’un dispositif de vaccination volontaire avec la commande de deux millions de doses de vaccin, permettant de protéger un million de bovins. Ces doses seront mises gratuitement à disposition des éleveurs français selon une stratégie vaccinale qui sera élaborée rapidement en concertation avec la filière ».
Fièvre catarrhale ovine (FCO)
La fièvre catarrhale ovine (FCO), également appelée maladie de la langue bleue, est une maladie virale touchant les ruminants domestiques (ovins, bovins, caprins) et sauvages. Comme la MHE, elle est transmise entre animaux par des moucherons du genre Culicoides. Elle nécessite la mise en place de mesures de lutte et de prévention dans un rayon de 150 km autour des foyers détectés. Elle est non transmissible à l’homme. « Parmi les différents types de FCO, le nouveau sérotype dit BTV3 descendu des Pays-Bas s’avère particulièrement préoccupant », précise la préfecture. En cas de dépistage de la MHE, la FCO est systématiquement dépistée en Maine-et-Loire. « Aucun cas n’a été détecté à ce jour ». Les signes cliniques sont la fièvre, des troubles respiratoires, des salivations, l’œdème de la face, la cyanose de la langue. La FCO BTV3 est assortie d’un risque de mortalité qui peut être conséquent, tant sur les bovins que sur les ovins, ce qui implique des pertes économiques. Comme la MHE, la FCO entraîne des restrictions sur les échanges d’animaux entre les États membres de l’Union européenne et nécessite une déclaration obligatoire des foyers à la Commission européenne. Les éleveurs doivent immédiatement signaler toute suspicion ou cas confirmé à leur vétérinaire sanitaire. « Au 30 août 2024, le Maine-et-Loire est placé partiellement en « zone régulée », ce qui implique des restrictions de circulation des animaux vers d’autres États membres de l’Union européenne ainsi que vers les zones indemnes. En revanche, le transport d’animaux au sein de la « zone régulée » n’est pas interdit. Les rassemblements d’animaux ne sont pas interdits au sein de la « zone régulée ». Il appartient aux organisateurs de ces rassemblements d’édicter des mesures de prévention ». Le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a annoncé « une extension de la zone de vaccination volontaire prise en charge par l’État aux régions Auvergne-Rhône-Alpes et Pays-de-la Loire […]. Pour pourvoir à l’élargissement de cette zone de vaccination, l’État va donc commander 5,3 millions de doses complémentaires, pour un montant de 14 millions d’euros, en complément des 6,4 millions de doses déjà commandées dès le début du mois de juillet. Dans ces régions, les éleveurs de bovins pourront y disposer de doses de vaccins gratuitement dès la première quinzaine du mois de septembre ».
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