Ce dimanche 30 juin 2024 se tenait le premier tour des élections législatives anticipées. Sur les 3e et 4e circonscriptions de Maine-et-Loire, Saumur-Nord et Saumur-sud, c’est le Rassemblement National qui est arrivé en tête des suffrages (notre article sur les résultats). Au Nord, le RN Edouard Bourgeault obtient une large avance de près de 14 points devant la députée LR sortante, Anne-Laure Blin. Sur la 4e, les choses sont beaucoup plus serrées puisque Aurore Lahondès (RN) n’est qu’à 0.03 point devant la députée sortante Laetitia Saint-Paul (Ensemble). Sur ces deux territoires – comme sur beaucoup de secteur au vu d’une participation forte – les résultats ouvrent sur des triangulaires, trois candidats ayant obtenu plus de 12.5% des voix des inscrits. Les élus du Nouveau Front Populaire, Patrick Alexandre sur la 3e et Charlyne Bouvet sur la 4e, ont obtenu autour de 20% des voix et sont donc qualifiés pour le second tour du 7 juillet prochain. Toutefois, l’Union de gauche a appelé à ce que ses candidats arrivés en troisième position retirent leur candidature pour faire barrage au Rassemblement National et à voter pour les candidats opposés à ce parti.
Le Rassemblement National, contre la « macronie »
« Je tenais à remercier du fond du cœur les électeurs de la quatrième circonscription de m’avoir placé en tête lors de ce premier tour des législatives avec 34,90% des voix. Il nous reste 5 jours pour battre la Macronie et rendre le pouvoir au peuple ! », s’est réjouie Aurore Lahondès ce dimanche. Même son de cloche du côté d’Edouard Bourgeault qui témoigne ce dimanche : « Merci à tous les électeurs de la circonscription de m’avoir placé largement en tête avec près de 38% des voix. C’est une percée historique. Nous sommes la seule force politique capable d’atteindre la majorité absolue, ne passons pas à côté ! »
Anne-Laure Blin : « J’entends les colères et les grandes déceptions »
« Les électeurs de la 3e circonscription de Maine-et-Loire se sont exprimés hier, me permettant d’accéder au second tour. Je remercie du fond du cœur tous ceux qui se sont portés sur ma candidature au 1er tour, reconnaissant ainsi la force de mon travail de terrain et de mes convictions sans compromission avec aucun autre parti politique. J’entends les colères, les grandes déceptions et les partage aussi. D’autant que nous n’avons pas une minute à perdre pour remettre la France dans le droit chemin. Une nouvelle élection s’ouvre dès ce lundi pour le 2nd tour. Face au saut incroyable dans l’inconnu, défendre la France et se rassembler doit être un impératif. Plus que jamais, je tiens à rassembler tous les électeurs et à leur dire que si nous sommes soudés et que l’on ne lâche pas – comme je l’ai toujours fait – ils pourront compter demain sur la députée que j’ai été depuis 2020 : une députée présente à leurs côtés et qui traite les difficultés du quotidien de toutes celles et de tous ceux qui la sollicitent quelles que soient leurs opinions politiques. Une députée qui aura la liberté de dire. Ni les trahisons politiques (NDLR : Eric Ciotti soutient le candidat RN), ni les tambouilles d’appareils politiques ne sauraient affecter le lien de confiance construit durant ces 4 dernières années avec les Français et dans le territoire. »
Patrick Alexandre : « Permettre le meilleur barrage républicain possible à l’extrême droite »
« Les résultats sont tombés, les chiffres sont là et je considère comme un bon résultat les 19,92 % obtenus lors de ce premier tour de scrutin grâce à la mobilisation de toute la gauche progressiste. J’arrive en troisième position juste derrière Anne-Laure Blin, LR, mais très loin d’Edouard Bourgeault, RN, qui obtient le score inquiétant de 37,84 %. Cette configuration du deuxième tour m’oblige, et comme l’a indiqué Jean-Luc Mélenchon hier soir, ma décision doit permettre le meilleur barrage républicain possible à l’extrême droite, je me retire donc de cette élection législative. Je fais entièrement confiance à mes électeurs pour trouver la manière qui leur correspond le mieux afin qu’aucune voix n’aille vers le candidat du Rassemblement national. Pour terminer, à celles et ceux qui considèrent qu’il faut laisser une chance à l’extrême droite car ils n’ont jamais gouverné, je dis : la grande rafle du Vélodrome d’Hiver en juillet 1942, c’était la police de l’État Français de Philippe Pétain, envoyant plus de 13 000 personnes, dont beaucoup de femmes et d’enfants, vers les camps de la mort. C’est cette même France de Vichy qui en octobre 1943 a créé la Division Charlemagne, unité française de Waffen SS combattant pour le Reich, et dont étaient membres Pierre Bousquet et Léon Gaultier, fondateurs avec Jean-Marie Le Pen du Front National. L’histoire nous regarde… »
Les autres candidats ont été contactés par la rédaction. A l’heure où nous écrivons ces lignes, ils n’ont pas encore répondu à nos sollicitations. Leurs réactions seront ajoutées ultérieurement.
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