Avec une petite équipe, le candidat qui s’était déjà présenté sur ce même secteur en 2022 en tant que suppléant de Véronique Roudévitch, distribuait quelques tracts et présentait ses ambitions. Son engagement remonte à quelques années. Il revient sur la genèse et sur sa prise de conscience politique : « En 2019, je travaillais à la FNAC, où j’étais également élu au comité d’entreprise, au comité central d’entreprise et au comité européen. J’ai obtenu, un peu poussé par la direction, une rupture conventionnelle, l’occasion pour moi de me lancer dans la musique. Mais le covid est passé par là et il est devenu très difficile d’être musicien. L’entreprise où je travaillais appartenant à François Henri Pineau, j’ai été confronté et j’ai pu mesurer de près la fracture entre le capital et le travail. C’est ce qui a déclenché mon engagement politique ». Patrick Alexandre s’est laissé porter par une certaine ferveur en 2012 lors de l’élection de François Hollande, mais a fini par être « déçu par le hollandisme ». « C’est alors que j’ai entendu parler d’un certain Jean-Luc Mélenchon et il s’est avéré que son programme correspondait tout à fait à mes convictions personnelles, il était notamment l’un des premiers à avoir une véritable prise de conscience écologique qui était jusqu’alors l’apanage des Verts. » Patrick Alexandre voit aujourd’hui le Nouveau Front populaire, comme une « véritable réussite » sur le plan politique avec une union et un programme « solides ». « Contrairement à ce que certains pourraient laisser entendre. Cela a été le sursaut nécessaire pour empêcher le RN d’arriver au pouvoir. » Le candidat estime également que « Jean-Luc Mélenchon est moins clivant que ce que les autres partis et certains médias nationaux veulent faire croire. »
Lutter contre les fractures
C’est ainsi que de fil en aiguille il s’est retrouvé suppléant en 2022 – « Où nous avons fait une très belle campagne et nous sommes arrivés au second tour sur une circonscription historiquement à droite » – et candidat aujourd’hui. Il se dit aujourd’hui « dans l’optique de faire mieux qu’en 2022, et même de remporter la circonscription, ce qui est envisageable, notamment grâce à une triangulaire qui n’est pas impossible ». Une élection essentielle à ses yeux puisque « le sens des résultats va jouer sur le type de société que nous aurons demain ! » La dissolution, si elle rend la campagne plus compliquée étant donné son caractère précipité, peut être « une opportunité de mettre certains sujets sur la table et il ne faut pas oublier ce que l’on peut faire pour le territoire ». Saumur-Nord, est un secteur « très rural où les habitants vivent les mêmes difficultés que dans les quartiers des grandes villes », estime Patrick Alexandre. Il souligne notamment « l’absence de services publics et le sentiment d’être des citoyens de seconde zone ». Parmi les raisons de cet éloignement et ce délaissement : « une fracture numérique et des mobilités difficiles. » « Autrefois, le transport ferroviaire rayonnait un peu partout sur le territoire, une solution qui était à la fois écologique et économique. Aujourd’hui, on s’aperçoit que les lignes ont été remplacées par des routes. Or l’essence est aujourd’hui très chère et les salaires n’augmentent pas dans la même mesure. J’habite à la Chapelle-Saint-Laud entre Durtal et Angers et je vois sur cet axe majeur un grand nombre de véhicules chaque jour et l’écrasante majorité ne transporte qu’une seule personne. C’est pourquoi, si je suis élu, j’aimerais travailler dans une commission qui réfléchirait aux mobilités. »
Copyright © IGNIS Communication Tous droits réservés