La grande salle de réunion dans le hall de l’établissement avait été transformée pour l’occasion en salle d’ateliers ludiques chapeautés par la coordination de la sécurité routière. A l’intérieur, plusieurs « animations » permettaient de se rendre compte des dangers de l’alcool sur la route. « Un premier atelier permet d’évaluer les doses d’alcool servies dans différents verres. Les participants sont invités à servir un verre de whisky, de vin ou de pastis et ensuite, nous mesurons leur dose et la comparons aux « doses bar » », explique Virginie Cuvinot, animatrice en sécurité routière. Le verdict est sans appel, le verre de whisky de cette employée équivaut en réalité à deux fois et demie la dose normale. Autant dire qu’avec un seul verre, il est déjà impossible de reprendre le volant normalement ! « Nous avons également deux parcours d’obstacles qui simulent la consommation d’alcool ou la fatigue et un simulateur qui permet de voir le temps de réaction sur la route, en fonction du temps, avec les mètres parcourus durant ce temps », poursuit-elle.
1 000 professionnels à sensibiliser
Pour le centre hospitalier, l’objectif est de sensibiliser les professionnels et de créer une prise de conscience sur les dangers de l’alcool au volant. « Nous avons 1 000 professionnels sur le site de Saumur. Beaucoup viennent en voiture, à vélo, en transport en commun… Malgré tout, la voiture reste très utilisée, notamment en raison des horaires un peu atypiques et décalés. Par ailleurs, nous avons des personnels qui sont amenés à conduire durant leur travail : SMUR, véhicules de service, transports logistiques… Nous avons un parc de 36 véhicules et ce sont 296 000 km qui ont été parcourus en 2023 avec ces derniers », développe Caroline Derrien, directrice chargée des affaires générales mission transversales. Cette action s’inscrit également dans la « charte employeur engagé pour une route plus sûre », signée en 2022 par le directeur général, Jean-Paul Quillet. Celle-ci prévoit notamment des temps de formation et de sensibilisation à la sécurité routière.
Des drames bien connus des urgences
Il faut également dire que l’hôpital est au cœur même des répercussions que peuvent avoir des comportements à risque sur la route. En 2023, sur les plus de 24 000 passages aux urgences à Saumur, les accidents de la voie publique concernaient 574 situations, soit 2.5% des recours. D’autant que l’hôpital se situe sur un axe majeur entre Tours et Angers. « Le centre hospitalier a été retenu par le ministère de l’Intérieur, dans le cadre d’un appel à projets « amélioration de la prise en charge des victimes d’accidents de la route ». Nous avons ainsi obtenu une subvention de plus de 33 500 euros pour l’achat d’équipements dédiés à utiliser directement sur le terrain par les équipes du SMUR ou aux urgences pour une prise en charge plus rapide et de meilleure qualité : matelas semi-rigide, échographe mobile… », souligne Jean-Paul Quillet. En 2023, les équipes du SMUR ont réalisé 850 sorties, soit plus de deux par jour.
De nouvelles mobilités, de nouveaux usages
Dans le hall de l’hôpital ce lundi, Ogalo, le service de mobilités de l’agglomération Saumur Val de Loire, avait également installé un stand pour présenter les différentes solutions de mobilités sur le territoire : vélo libre-service, bus, location de vélo… A noter qu’une station de vélo en libre-service a été installée il y a peu à l’entrée de l’établissement. Enfin, à l’extérieur un autre atelier était dédié à un mode de transport que l’on voit émerger depuis quelques années maintenant : la trottinette électrique. Un engin qui peut répondre à de nombreux enjeux en matière de déplacements, notamment urbains, mais dont l’utilisation fait parfois débat et occasionne des questionnements. L’idée de cet atelier était de proposer aux personnes de tester l’un de ce deux-roues électrique en toute sécurité, mais aussi d’en apprendre plus sur la réglementation qui l’accompagne : interdiction de rouler sur le trottoir, d’être à plusieurs dessus, de rouler à plus de 25km/h, sur les routes ou la vitesse est limitée à plus de 50km/h, au moins de 14 ans, qu’il est obligatoire d’être assuré, d’avoir des lumières, des freins, de rouler sur les pistes cyclables, de porter un gilet fluo en milieu rural, la nuit et par temps sombre ou encore que le casque n’est pas obligatoire même s’il est plus que chaudement conseillé quand on sait que 70% des blessures se font à la tête !
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