Ce lundi, à 12h, la grande majorité des participants à la free party qui s’est déroulée illégalement à Parnay ont quitté les lieux. A la demande du préfet de Maine-et-Loire et de la procureure de la
République de Saumur, la gendarmerie a déployé une vaste opération de contrôle des sorties du site. Pour l’heure, les gendarmes ont ainsi relevé un total de 5 180 infractions, représentant un montant total d’amendes de plus de 650 000€ :
– 2 508 verbalisations pour participation à des tapages nocturnes,
– 2 100 verbalisations pour participation à une manifestation interdite,
– 288 amendes forfaitaires pour détention de stupéfiants,
– 44 conduites sous stupéfiants,
– 39 conduites en état d’alcoolémie,
– 184 infractions de police de la route,
– 17 véhicules ont été mis en fourrière pour stationnement gênant.
« Actuellement, un peu moins de 400 personnes occupent toujours le site, pour partie sous l’emprise de stupéfiants et de l’alcool. Le dispositif de contrôle tenu par la gendarmerie depuis la nuit du 8 mai reste en place. Les contrôles se poursuivent », indiquent les services de l’État et la procureure. « Quinze mesures de garde à vue ont été prises en lien avec la tenue de cette rave party dont sept sont toujours en cours suite à la commission d’infractions à la législation sur les stupéfiants, de délits routiers ou de violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique et rébellion. Des produits stupéfiants et de l’argent ont été saisis. Six personnes ont déjà fait l’objet de convocations en justice devant le tribunal correctionnel de Saumur », précise cette dernière.
De nombreuses prises en charge par les secours et un drame
Compte tenu du départ de l’essentiel des participants, dimanche 12 mai, le préfet de Maine-et-Loire a mis fin à la mobilisation des secouristes de la protection civile et de la Croix-Rouge française. Le service départemental d’incendie et de secours et le SAMU restent vigilants pour porter secours aux personnes toujours présentes sur le site. Durant l’activation du poste de secours mis en place par l’État avec l’appui des associations agréées de sécurité civile, du jeudi 9 mai à 19h au dimanche 12 mai à 19h30, 216 participants ont été pris en charge. Une personne est malheureusement décédée (notre article par ailleurs). « Le préfet de Maine-et-Loire adresse ses condoléances à la famille et aux proches de la victime », indique la préfecture de Maine-et-Loire.
Des saisies de matériel de sonorisation
Sur décision de la procureure de la République de Saumur et du préfet de Maine-et-Loire, la gendarmerie a mené des actions de saisie du matériel de sonorisation. Une intervention sur site ayant
déclenché des réactions violentes de la part de plusieurs centaines de participants à l’endroit des forces de l’ordre, la confiscation des matériels a été différée au moment du départ des camions de transport. Plus de 60m3 de matériels ont ainsi été saisis. « Une procédure judiciaire ouverte des chefs de dégradations en réunion, agressions sonores réitérées et organisation sans déclaration préalable et malgré une interdiction d’un rassemblement festif à caractère musical avec diffusion de musique amplifiée dans un espace non aménagé. Le propriétaire du champ agricole où s’est tenu le rassemblement et des personnes importunées par le bruit ont déposé plainte », indique la procureure de la République de Saumur, Alexandra Verron.
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