Considérées comme un service public à conforter et à rendre accessible au plus grand nombre, les piscines estivales de Gennes-Val-de-Loire et de Montreuil-Bellay bénéficient de nouveaux aménagements. La réhabilitation de ces deux piscines répond au « schéma territorial » des piscines du territoire. Il s’agit, par ces travaux, de favoriser l’équilibre et la cohérence territoriale en développant la sécurité des baigneurs et l’apprentissage de la natation pour les enfants sur un territoire traversé par la Loire et de nombreuses rivières. « Notre territoire est traversé par de nombreux cours d’eau. Il est important de proposer des lieux sécurisés où les enfants comme les adultes peuvent apprendre à nager et à se sauver. Les piscines du territoire permettent également d’éviter que les habitants ne se baignent dans la Loire, particulièrement dangereuse », souligne le président de l’Agglomération Jackie Goulet. Aux traditionnelles activités de baignade et d’apprentissage de la natation sont venues s’ajouter de nouvelles activités. Pour permettre à tous d’utiliser ces équipements, les élus ont choisi de proposer des tarifs accessibles pour les usagers, notamment les plus jeunes, à savoir deux euros de 3 à 17 ans et trois euros pour les adultes.
Reconstruction de la piscine de Gennes
La piscine située route du Thoureil à Gennes avait été réalisée dans les années 1970. C’était une piscine estivale comportant des bassins extérieurs avec un bassin de natation, un bassin d’apprentissage, une pataugeoire et un toboggan. Cet établissement est situé dans un cadre exceptionnel en bord de Loire dans l’emprise de l’aire de mise en valeur architecturale et patrimoniale – en site UNESCO Val de Loire et Natura 2000, nécessitant une vigilance particulière en terme de vues à préserver depuis le pont de Gennes sur la Loire. Le bâtiment respecte également les mesures en termes d’inondations. La piscine estivale était de construction traditionnelle, en béton armé et toiture plate. Elle ne présentait pas un caractère architectural particulier remarquable et sa configuration était obsolète aux vues des réglementations actuelles. L’ensemble des plages périphériques des bassins présentait des pathologies non conformes aux règles d’accessibilité et d’hygiène. Afin de redéfinir l’ensemble des espaces, la déconstruction des anciens bâtiments ainsi que du grand bassin, dont la structure présentait des fissurations, était nécessaire. Le nouveau bâtiment a été implanté perpendiculairement au bord de Loire, afin d’être plus discret dans le site et de dégager la vue sur les espaces depuis les bords de Loire. Le nouveau bâtiment vestiaire est constitué de deux structures, une première centrale en ossature et bardage bois et une autre en béton avec parement en pierre naturelle. Un nouvel espace a été aménagé autour des bassins extérieurs, comportant des plages, un nouveau toboggan et une zone de jeux aqualudiques. Deux pédiluves ont été aménagés, permettant l’accès à une nouvelle zone végétale accessible aux publics. Les espaces et plages végétalisés sont agrandis. La production de chaleur actuelle des bassins par une citerne Gaz est remplacée par une production par deux pompes à chaleur. Une couverture thermique motorisée recouvrant les bassins est ajoutée et permettra de réduire les déperditions de chaleur lors de la fermeture. Un réservoir enterré de 40m2 est installé pour récupérer les eaux de pluie du bâtiment et de lavage des filtres, afin d’être utilisées pour l’entretien des espaces verts du site et de la ville de Gennes-Val-de-Loire. Le coût de ces travaux s’élève à 2,5 millions d’euros. Elle devrait être terminée pour l’été et ouvrir début juillet. La collectivité a fait le choix de ne conserver que la piscine de Gennes. L’ancienne piscine des Rosiers-sur-Loire sera quant à elle redonnée à la commune qui utilisera le site à sa guise. Si, pour le moment, aucun projet n’est officiellement acté, son positionnement stratégique près des équipements sportifs permet de nombreux axes de développement. « Nous avons fait le choix de conserver celle de Gennes de par son cadre exceptionnel en bord de Loire, même si cela implique un chantier plus compliqué. Mais aussi pour son implantation sur le territoire. Nous avons réparti les centres aquatiques avec Longué et Brain-sur-Allonnes au nord, et Gennes et Montreuil-Bellay au sud de la Loire. Saumur prend le reste de la population », poursuit Jackie Goulet.
Montreuil-Bellay : Une piscine rénovée
Le centre aquatique de Montreuil-Bellay, situé sur un vaste terrain arboré était constitué d’un ensemble de bassins de plein air (bassin de natation et d’apprentissage) et d’une pataugeoire. Obsolètes, le bâtiment des vestiaires et sanitaires ainsi qu’une partie de la pataugeoire ont été déconstruits. Le projet de restructuration de cette piscine estivale a pour objet d’offrir de nouvelles infrastructures et une offre plus diversifiée pour le public. Ainsi, un nouveau bâtiment d’un montant de 575 087,93 euros HT et regroupant les structures d’accueil de la piscine a été construit. Ce nouveau bâtiment a été implanté entre les arbres à hautes tiges présents sur le site et en limite des plages conservées de la piscine. Un cheminement paysager a été pensé pour conduire le visiteur vers l’entrée du bâtiment. Le nouveau bâti est composé d’un volume simple à toiture deux pentes en ardoise. Ce bâtiment est accessible tout public. Il regroupe les espaces nécessaires à la piscine tels que des cabines traversantes, des vestiaires avec casiers, un espace de sanitaires et douches et une entrée avec une banque d’accueil. La nouvelle implantation du pédiluve permet de liaisonner les plages au nouveau bâtiment tout en permettant l’accès vers les espaces végétalisés. Un espace aqualudique complémentaire est en fonctionnement depuis la fin de l’été 2023. Il s’agit d’un Splash pad, un espace sans profondeur avec plusieurs jeux d’eau. Cette plaine de jeux d’eau sera entourée d’un fossé végétal. Le coût de cette structure s’élève à 177 223 euros HT. elle devrait également être opérationnelle cet été.
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