« La mise en place des groupes de niveaux, mesure phare de la réforme «choc des savoirs» cache un inadmissible tri des élèves qui va plus particulièrement défavoriser ceux qui sont d’origine modeste. Car loin de l’image que tente de donner le pouvoir d’un enseignement adapté à chacun et destiné à aider les élèves en difficulté, les premières mesures de mise en place de ces groupes montrent au contraire la volonté d’exclure ces élèves d’un enseignement normal. En effet, la formation des groupes se fait, non en divisant une classe en trois, mais en en regroupant deux, voire trois, avant division, ce qui donne des groupes d’effectifs comparables à ceux d’une classe !
Outre l’éclatement des classes et la désocialisation des élèves qui en résultent, on obtient alors la formation de classes de niveau qui ne pourront offrir aux élèves en difficulté qu’un enseignement au rabais. Car chacun sait que la meilleure façon de faire progresser un élève est de l’entourer d’autres meilleurs que lui.
Ce qu’il faut, ce sont des moyens à la hauteur des besoins pour un bon fonctionnement de ce service public essentiel. Par conséquent, LFI s’oppose aux coupes budgétaires de 700 millions d’€ dans le budget de l’Education nationale annoncées récemment par le gouvernement. L’urgence est d’attribuer les postes nécessaires à l’allègement du nombre d’élèves en classe et de mieux rémunérer les enseignants. »
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