Ce jeudi, les Espaces numériques de Travail (ENT) des lycées de la région Pays de la Loire ont été coupés suite à la réception de menaces et d’images terroristes. « J’ai pris la décision ce matin, avec la rectrice d’académie, de couper l’accès des lycéens à la plateforme ENT après que des messages contenant des menaces terroristes et une vidéo de décapitation ont été reçus par des élèves du lycée Jean Perrin de Rezé. La police est sur place. Elle tente d’établir l’ampleur de l’attaque informatique. Les lycéens ont été évacués. Nous avons agi au plus vite pour préserver nos enfants de ces horreurs, qui visent à semer la terreur et à choquer les consciences. Ce type d’événement nous rappelle dans quel monde nous vivons et comme nous devons serrer les rangs face à tous ceux qui veulent s’en prendre à notre démocratie, à notre liberté, à notre modèle social. Je vous tiendrai bien évidemment informés des suites de l’enquête », a indiqué Christelle Morançais, présidente de la Région Pays de la Loire dans un tweet.
Menaces contre les lycées en France: un mineur de 17 ans interpellé
Dans le même temps, selon l’AFP, un mineur de 17 ans a été interpellé et placé en garde à vue jeudi à Malakoff, en région parisienne, dans l’enquête sur les piratages des espaces numériques de travail de lycées en France, a-t-on appris de source proche du dossier et auprès du parquet de Paris, sans lien forcément avec l’affaire des Pays de la Loire. L’interpellation a été faite par des policiers de l’Office de lutte anti-cybercriminalité (Ofac) de la police judiciaire, dans le cadre d’une enquête dirigée par la section de lutte contre la cybercriminalité du parquet de Paris (J3). Le suspect « n’a pas encore été auditionné« , a précisé le parquet. Ces derniers jours, plusieurs établissements scolaires, partout en France, ont été visés par des menaces d’attentat transmises via les ENT (Espaces numériques de travail). Ces menaces ont été transmises via les espaces numériques des établissements, utilisés quotidiennement et servant de lien entre enseignants, élèves et parents. Au total, 323 menaces, dans 44 départements et 20 académies, ont eu lieu en France depuis le milieu de la semaine dernière, a indiqué le ministère français de l’Education nationale jeudi à l’AFP. La ministre de l’Education, Nicole Belloubet, a assuré mercredi, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, qu’« à ce stade, il n’y a pas de fuite massive de données ou d’attaque en règle de nos systèmes d’information ». « Il n’y a pas de faille numérique globale », a-t-elle dit. Une réunion doit avoir lieu jeudi après-midi au ministère de l’Education nationale avec des élus de collectivités territoriales et des éditeurs de logiciels scolaires, pour « identifier à moyen et à long terme les mesures de riposte que nous allons pouvoir mettre en place », selon Mme Belloubet.
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