Les auteurs, par divers procédés (usurpations de noms de domaines ou d’adresses mails), parviennent à détourner des transactions financières au préjudice de particuliers comme de professionnels. Ils font preuve d’imagination pour déjouer la vigilance de clients et entrepreneurs persuadés que les virements bancaires représentent le moyen de paiement le plus sûr. Ils utilisent pour ce faire plusieurs méthodes. L’usurpation de l’URL d’une entreprise est un mode opératoire prisé des hackers. Le contenu du site marchand est copié dans son intégralité, le nom de domaine est légèrement modifié par l’ajout ou la suppression d’un caractère. Le client pensant être sur le site officiel passe commande et procède au paiement sur un RIB frauduleux. Cette supercherie n’est décelée qu’à partir du moment où la victime constate l’absence de livraison et s’aperçoit que sa commande n’est jamais parvenue à son fournisseur. Un second mode opératoire consiste dans l’envoi d’un mail prétendument officiel du fournisseur vers son client. Ce dernier est informé par mail d’un changement de RIB. Pour y parvenir, les auteurs modifient subtilement l’adresse mail dans sa partie locale (avant @) ou dans son nom de domaine (après @). Si la victime ne décèle pas le subterfuge et qu’elle prend acte du changement de RIB sans en vérifier la réalité, elle règle directement sa facture à l’escroc.
Que faire si vous êtes victime ?
« Ne cédez pas à la pression de l’interlocuteur souhaitant un paiement rapide. Au moindre doute, appelez votre fournisseur sur son numéro de téléphone habituel, en saisissant vous-même l’adresse habituelle du donneur d’ordre », indiquent les gendarmes. Ils conseillent également : « A toute transmission de nouvelles coordonnées bancaires, vérifiez les comptes bancaires grâce aux dispositifs SEPAmail DIAMOND ou SIS-ID qui permettent d’interroger une banque sur la validité d’un IBAN. Par ailleurs, ma communication d’un nouveau numéro de téléphone à l’indicatif français ou de nouvelles coordonnées bancaires domiciliées en France n’est pas une garantie. » Et de conclure : « Les manières d’opérer ci-dessus ont été constatées sur le département ces derniers mois et ont occasionné des préjudices parfois importants. La sensibilisation de certaines sociétés à la cybercriminalité a permis de déjouer plusieurs tentatives. »
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