Depuis lundi 21 février 2022, 80% des effectifs de l’entreprise Assa Abloy de Longué-Jumelles étaient en grève, une grève suivie à l’échelle nationale sur les autres sites (Sainte-Savine (10), Oust-Marest (80) et Romilly-sur-Andelle (27), accusant un arrêt de la production suite au débrayage de 65% des
effectifs. Le siège de Montrouge (92) a, lui, été moins touché par cette grève. Leur revendication : une revalorisation des salaires indexée à l’inflation, soit + 2,8 %. 4 réunions préalables avaient eu lieu, mais la demande des syndicats n’avait pas reçu de réponse de l’entreprise. Ainsi 80% des ateliers de l’entreprise de Longué-Jumelles étaient entrés en grève ce lundi.
En matinée ce mardi, la détermination des grévistes augmentait sans cesse. Les grévistes faisaient barrages aux deux entrées de l’entreprise longuéenne (242 salariés). Un huissier de justice était venu constater l’ancrage des salariés devant l’entreprise. La persévérance des salariés ne cessait d’augmenter depuis que les syndicats avaient appelé à la grève le 16 février. En cause : l’absence de distribution d’argent d’une façon équitable de la part de l’entreprise qui en a les moyens. Les délégués syndicaux Yannick Bessonneau (CGT), Jean-Pierre Legendre (CFDT) et Thomas Delarue (CFE-CGC) expliquaient : « En 2021, l’entreprise a très bien fonctionné. Elle affiche des résultats qui sont plus que corrects. L’entreprise, qui emploie 252 personnes à Longué-Jumelles, 1 080 en France et 47 000 dans le monde, est le leader mondial dans son domaine d’activités. Nous demandions une augmentation en adéquation avec l’inflation, à savoir 2,8%. Mais l’entreprise n’a pas accepté. Nous ne demandions tout de même pas beaucoup, une simple préservation de notre pouvoir d’achat. Depuis 5 ans maintenant, l’entreprise accorde des augmentations en dessous de l’inflation. » (relire notre article)
Deux personnes ont essayé de convaincre les grévistes de stopper leur mouvement. D’une part la responsable des ressources humaines. Celle-ci leur a demandé de laisser entrer les camions, mais la colère des grévistes étaient trop forte pour accepter cette demande. D’autre part Benjamin Bonnell, le directeur du site et en charge des opérations de tout le groupe pour la France n’a pas eu plus de succès. La colère des grévistes était trop forte pour toute demande.
Des négociations abouties
Les organisations syndicales et la direction d’Assa Abloy se sont finalement réunies en visioconférence en milieu de journée ce mardi 22 février pour trouver un accord à l’échelle nationale. Après négociations, la direction d’ASSA ABLOY France et trois Organisations Syndicales se sont accordés sur une enveloppe globale de 2,8% intégrant exclusivement des mesures sur les salaires et mettant ainsi fin à la grève le 22 février dans l’après. La levée du blocage a été actée à 15h30. Les salariés ont repris leur poste et l’usine longuéenne a recommencé à fonctionner au rythme de sept jours sur sept et 24h sur 24.
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