Étymologiquement et sémantiquement, tous les noms des mois de l’année proviennent d’une racine latine mais ils ne font pas tous référence à la même chose. Commençons par le “commencement” (vous comprendrez la nuance plus loin) : janvier. Il fait directement allusion au dieu Janus, divinité des commencements et des fins, mais aussi des choix, des clefs et des portes. Poursuivons avec février qui est tiré du verbe latin februare et qui signifie “se purifier”. Retrouvons les dieux pour les suivants : mars semble évident puisqu’il reprend texto le nom du représentant de la guerre ; pour avril, l’origine est contestée mais la théorie la plus souvent retenue est qu’il est en lien avec la déesse de l’amour, Vénus (aprilis pouvant se rapporter à Aphrodite, l’équivalence grecque, selon Ovide). Puis vient mai, rendant hommage à la déesse de la fertilité Maia.
Ensuite, la logique change quelque peu. Juin a deux origines potentielles, soit il a un rapport avec Junon, la déesse des mariages, soit il rend hommage à Lucius Junius Brutus, le fondateur légendaire de la République romaine. Pour juillet et août, il faut chercher du côté des figures les plus connues de Rome, j’ai nommé Jules César et l’empereur Auguste, qui ont eu l’honneur d’avoir des mois baptisés d’après leurs patronymes. Puis… septembre, octobre, novembre et décembre. Et là, soudainement, plus de dieux ni de maîtres, juste des chiffres : septem (7), octo (8), novem (9) et decem (10) ; alors qu’ils sont respectivement les neuvième, dixième, onzième et douzième mois de l’année ? Nous serions-nous trompés tout ce temps ? Pas tout à fait, la réponse est à nouveau à chercher chez nos ancêtres latins. Nous faisons traditionnellement débuter l’année par janvier alors que dans l’Antiquité c’était le mois de mars qui ouvrait les hostilités. Ce qui les remet bien à leur place.
Finalement, ils ne sont pas si fous que ça, les Romains !
Copyright © IGNIS Communication Tous droits réservés