Pays de la Loire. Logement : la construction au plus bas depuis le début du siècle

La construction de logements neufs est entrée en crise il y a environ un an. Elle est marquée par la chute des permis de construire et des mises en chantier dans les treize régions de métropole. Plusieurs facteurs y contribuent selon la Direction régionale de l’Environnement de l’Aménagement et du Logement (DREAL) des Pays de la Loire : « le ralentissement économique, la hausse du prix des matériaux, la pénurie de main d’œuvre, le durcissement de l’accès aux crédits immobiliers, l’objectif zéro artificialisation nette, etc. » Ainsi, dans les Pays de la Loire, entre février 2023 et janvier 2024, 25 100 logements ont été autorisés à la construction. Ce volume est en baisse de 18 % par rapport aux douze mois précédents. Un recul supérieur (- 23 %) a été enregistré au niveau national. Dans la région, après avoir atteint son point bas en août 2023 (24 400 logements autorisés en cumul annuel), le nombre de permis s’est très faiblement redressé, « peut-être sous l’effet de la légère baisse des taux immobiliers au cours des derniers mois », estime la DREAL.

Le logement collectif résiste mieux

Le recul des délivrances de permis a été observé dans quatre départements de la région (de – 8 % dans le Maine-et-Loire à – 56 % en Sarthe). La Mayenne s’est distinguée avec une progression de 15 %. Les logements individuels ont accusé les plus fortes baisses : – 33 % pour les maisons individuelles pures et – 27 % pour les maisons individuelles groupées, contre seulement – 2 % pour les logements collectifs.

Des chiffres au plus bas depuis le début du siècle

De février 2023 à janvier 2024, 19 700 logements ont été mis en chantier dans les Pays de la Loire, en chute de 31 % par rapport aux douze mois précédents. Depuis l’an 2000, il s’agit du cumul annuel le moins élevé mais également de la plus forte diminution. En France, la baisse a été un peu moins importante (- 25 %). Dans les Pays de la Loire, aucun département n’a échappé à l’effondrement des mises en chantier, de – 22 % en Mayenne à – 39 % dans la Loire-Atlantique.