Du 1er au 31 mars, l’INCA diffusera en télévision et sur le digital un nouveau film qui aborde le sujet sur un ton léger et non alarmiste à l’occasion des 50 ans du protagoniste. Enjeu majeur de santé publique, ce cancer touche chaque année en France plus de 47 000 femmes et hommes et est à l’origine de 17100 décès. Pourtant, il existe un dépistage simple et efficace, à réaliser chez soi tous les 2 ans, qui permet de sauver des vies. Malheureusement, seulement 34,3 % de la population concernée, les femmes et les hommes de 50 à 74 ans, font le test. Dans 96 % des cas aucune anomalie n’est détectée par ce test, ce qui permet de s’assurer qu’il n’y a rien. Dans 4 % il permet de détecter des lésions pré-cancéreuses avant qu’elles n’évoluent en cancer ou de détecter ce cancer à un stade précoce et de le guérir dans ce cas, 9 fois sur 10. Avec cette nouvelle campagne, l’Institut appelle nos concitoyens à franchir ce pas décisif et inscrire ce dépistage dans leur routine santé à partir de 50 ans.
Parce qu’il ne faut pas attendre que la maladie fasse parler d’elle, le dépistage du cancer colorectal s’adresse aux femmes et aux hommes de 50 à 74 ans sans symptôme ni facteur de risque autre que l’âge. Car lorsque les premiers signes de la maladie apparaissent, le cancer est généralement à un stade avancé et les chances de guérison largement réduites. Pour sensibiliser nos concitoyens aux bénéfices de ce dépistage, l’Institut national du cancer sera présent en télévision et sur le digital tout au long du mois de mars. Un seul objectif, faire prendre conscience de l’importance de réaliser, avant tout symptôme, ce dépistage qui sauve des vies. Si le taux de participation atteignait l’objectif de 65% fixé par la Stratégie décennale de lutte contre les cancers, 5 700 cancers colorectaux et 6 600 décès pourraient être évités. De plus, un nouvel espace digital, jefaismondepistage.e-cancer.fr, regroupe toutes les informations essentielles sur les trois dépistages organisés : cancer du sein, du col de l’utérus et colorectal, et répond aux questions les plus fréquemment posées. Au-delà de l’information, il a pour objectif de favoriser le passage à l’acte. En effet, si la population se déclare à 94 % en faveur des dépistages, le niveau de participation reste insuffisant au regard des enjeux de santé publique. L’espace dédié au dépistage du cancer colorectal intègre un accès direct à la plateforme de commande en ligne du test.
Le dépistage du cancer colorectal en pratique
Le cancer colorectal est une maladie des cellules qui tapissent la paroi interne du côlon. Il se développe à partir d’une cellule initialement normale qui se transforme et se multiplie de façon anarchique, jusqu’à former une masse appelée tumeur maligne (ou cancer). Généralement, le cancer colorectal ne donne pas de symptôme à un stade précoce. Lorsque les premiers signes se font ressentir, le cancer en est déjà à un stade plus développé. Dans ce cas, les chances de guérison sont beaucoup plus faibles. En effet, détecté à un stade précoce, le cancer colorectal se guérit dans 9 cas sur 10 ; lorsqu’il est détecté à un stade avancé, les chances de survie à 5 ans ne sont que de 14,3 % (Surveillance Epidemiology and End Results (SEER) 18 Stat Fact Sheets : Colon and Rectum Cancer. (2010-2016), 2020). Le dépistage est un moyen efficace de détecter la maladie à un stade précoce. Le test simple, rapide et efficace à réaliser chez soi s’adresse aux femmes et aux hommes de 50à 74ans, sans facteurs de risque (antécédents personnels ou familiaux de polypes ou de maladies touchant le côlon ou le rectum) ni symptôme. Dans 96 % des cas, le test ne révèle aucune anomalie. Pris en charge à 100 % par l’assurance maladie, sa réalisation consiste à prélever un échantillon de selle de manière hygiénique puis de l’adresser, par la poste, au laboratoire de biologie médicale. Réalisé tous les 2 ans, il permet de détecter la présence de sang dans les selles, invisible à l’œil nu. Cette présence de sang n’est pas obligatoirement signe d’un cancer. Une coloscopie permettra de poser un diagnostic. S’il s’agit d’un cancer à un stade précoce, il pourra être guéri dans 90 % des cas. S’il s’agit d’une lésion précancéreuse, elle pourra être directement retirée lors de l’examen. Dans ce cas, la personne aura évité un cancer, d’où l’intérêt majeur d’effectuer ce dépistage. Le résultat est ensuite disponible par lien adressé par SMS (3 jours ouvrés après l’envoi du test) ou par courrier (15 jours ouvrés après l’envoi du test). Le médecin, si vous l’autorisez, recevra également le résultat.
Se procurer le test de dépistage du cancer colorectal n’a jamais été aussi simple
Chaque année en France, plus de 2,5 millions de personnes se font dépister. Dans 96 % des cas, le test ne révèle rien d’anormal, et permet de se rassurer. Pour faciliter l’accès au kit de dépistage, et s’adapter aux usages de chacun, il est possible de :
– le commander en ligne sur jefaismondepistage.e-cancer.fr pour le recevoir directement chez soi. Après avoir répondu à quelques questions, et en l’absence de risques particuliers, la commande pourra être validée ;
– le demander à son médecin (médecin traitant, gastro-entérologue, gynécologue et médecin d’un centre d’examen de santé du régime général de l’assurance maladie) ou à son pharmacien. Après un échange sur les éventuels facteurs de risque, le professionnel de santé s’assure que le test est bien adapté à la situation de la personne avant de lui remettre le kit de dépistage.
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