« Le 8 mars portons haut les couleurs de l’égalité entre les femmes et les hommes pour revendiquer une société de progrès et de justice. Malgré les effets d’annonces gouvernementales de faire de la cause des femmes la grande cause du quinquennat, les inégalités persistent dans le travail, dans les foyers et dans la société. Les inégalités salariales et de carrières ne diminuent pas ou très peu. Les femmes perçoivent 1/4 de salaire en moins que les hommes et à la retraite l’écart des pensions se creuse à hauteur de 40 %. C’est comme si les femmes s’arrêtaient de travailler tous les jours à 15h40, Elles sont 58 % à être payées au SMIC et y restent plus longtemps. Alors qu’elles sont plus diplômées que les hommes, elles ne sont que 39 % à occuper des emplois de cadres. Les emplois à prédominance féminine sont dévalorisés et mal rémunérés.
Assignées à leur rôle de mère, elles occupent 80 % des emplois à temps partiel et 95 % des congés parentaux sont pris par les femmes. Le poids de la parentalité, incluant la double journée et la charge mentale, pénalise exclusivement la carrière des mères, accentuant encore les inégalités salariales. Tout est à craindre concernant l’émancipation des femmes, lorsque le Président parle de « réarmement démographique » alors que les conditions de travail et de vie des femmes sont l’impensé des politiques publiques. Il manque plus d’1 million d’emplois dans les métiers de soin et du lien et plus de 200 000 places dans la petite enfance.
Les discours masculinistes se renforcent dans la sphère publique, prônant un retour aux « vraies valeurs » et à un sexisme décomplexé. Le haut conseil à l’égalité, dans son rapport annuel, fait le constat que le sexisme s’aggrave d’année en année. Les moyens alloués à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles sont très en deçà des besoins, 80 % des plaintes sont classées sans suite, et le gouvernement français refuse d’inclure la notion de consentement et de viol dans la directive européenne contre les violences faites aux femmes. De la même manière qu’il refuse d’appliquer au-delà du droit constant la convention 190 et à plein la recommandation 206 de l’organisation internationale du travail (OIT) sur la violence et le harcèlement au travail.
Pour toutes ces raisons, nous devons faire du 8 mars 2024 une puissante journée de grève et de mobilisation partout :
– l’égalité salariale et de carrière entre les femmes et les hommes
– la revalorisation des métiers à prédominance féministe
– des services publics de qualité répondant aux besoin notamment dans la petite enfance
– des moyens pour la lutte contre les violences sexiste et sexuelles.
Ne laissons pas passer les discours passéistes, sexistes, masculinistes. On ne veut plus de promesses, nous voulons des actes. Alors le 8 toutes et tous en grève en manifestation ! «
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