En 2023, on dénombre 34 045 faits de délinquance constatés en Maine-et-Loire, soit 1 169 de plus qu’en 2022 (+3,6%). Cette évolution est moins forte que celle enregistrée en 2022 (+8,7%) par rapport à l’année 2021, année encore marquée par la crise sanitaire. En prenant l’année 2019 comme référence, la délinquance est en hausse de 8 % en 2023, contre 4,3 % en 2022. « L’évolution de la délinquance en 2023 en Maine-et-Loire est essentiellement portée par la hausse des atteintes volontaires à l’intégrité physique (+9,8 %), plus particulièrement les violences non crapuleuses (c’est-à-dire dont le but n’est pas le vol ou l’appropriation) qui augmentent de 19 %. Le nombre de victimes de violences intrafamiliales augmente dans une ampleur plus importante encore que le nombre de faits de violences non-crapuleuses (+42,6 %). L’année est aussi marquée par une hausse des constatations d’infractions à la législation sur les stupéfiants (+7,8 %), principalement les faits de trafic (+33,3%), tendance qui témoigne du fort investissement des forces de l’ordre sur cette priorité nationale », détaillent-ils. Si l’évolution du nombre de faits de délinquance générale a augmenté de 1,7 % dans la circonscription d’Angers, elle a baissé de de 5,3 % à Saumur (1844 faits en 2023 contre 1947 en 2022) et augmenté de 10,4 % à Cholet. « Au-delà des statistiques, l’année 2023 a été marquée par des différences notables dans les activités des forces de police et de gendarmerie : quand la police a dû faire face à de nombreux faits de violences urbaines au premier semestre, la gendarmerie a vu son nombre de victimes de violences conjugales fortement augmenter (+110%) », indique le rapport.
Plus de mis en cause et de garde à vue
En 2023, le nombre de mis en cause a augmenté trois fois plus que la délinquance générale, avec une hausse de 10,6 %, signe de l’efficacité de l’action des forces de police et de gendarmerie. Cette tendance est valable dans l’ensemble du département. Deux tendances majeures sont observées dans le rapport : « le nombre de mineurs augmente de 11,4 %, et fait un bond en zone gendarmerie (+19,8%) après plusieurs années de baisse d’environ 20 %, et en zone police à Cholet (+46,6%) ; le nombre de ressortissants étrangers mis en cause augmente de 9,3 %, en particulier en zone gendarmerie (+28,8 %), et en zone police sur les circonscriptions de Cholet (+24,8%) et Saumur (+37,9%). » En 2023, 371 personnes ont écrouées, soit une augmentation de 8,2% en rapport en 2022 (+28 personnes).
En 2023, on note que le nombre de gardes à vue augmente davantage que celui des faits de délinquance, avec une progression de 14,4 %. L’augmentation est même de +42,5% par rapport à 2019. La hausse la plus marquée est constatée en zone gendarmerie, qui a conduit 22 % de gardes à vue de plus qu’en 2022, et 93,4 % de plus qu’en 2019. « Cette hausse du nombre de gardes à vue traduit une activité forte des services de police et de gendarmerie en lien avec l’autorité judiciaire, permettant une meilleure identification des auteurs de faits de délinquance. » En 2023, pour 100 faits constatés, 13 personnes étaient placées en garde à vue, contre 11,7 en 2022. Par ailleurs, après une baisse du taux d’élucidation en 2022 (37,8%), les forces de sécurité intérieure ont renoué avec le taux atteint en 2019, 40,4 %. En 2023, ce sont environ 1300 faits de délinquance de plus qu’en 2022 qui ont été élucidés.
Zoom sur les violences intra-familiales
Le nombre de victimes de violences intra-familiales (VIF) était en hausse de 21 % en 2022. En 2023, cette tendance s’amplifie, avec 3741 victimes recensées, soit une hausse de 42,6 % par rapport à 2022. Le phénomène est beaucoup plus prégnant qu’au niveau national où le nombre de victimes augmente de 9 %. Au sein des VIF, les violences conjugales sont celles qui connaissent la plus forte augmentation (+74%). 2605 victimes sont dénombrées. 70 % des victimes de VIF sont des victimes de violences conjugales. En outre, le rapport relève un autre chiffre dramatique : 1067 victimes mineures sont identifiées en 2023, un phénomène en hausse de 15 %. Pour autant, cela ne veut pas forcément dire qu’il y a de plus en plus de violences intrafamiliales. En effet, le rapport souligne que « ces évolutions sont pour partie le fruit d’un travail profond engagé sur ce fléau et d’une amélioration de la prise en charge des victimes de violence, permettant de libérer la parole. La présence d’intervenants sociaux en commissariat et gendarmerie et le travail des associations permettent de mettre davantage en confiance les victimes et de leur apporter un accompagnement personnalisé les aidant parfois à se signaler, quand il est encore difficile pour certaines d’envisager porter plainte. »
Les chiffres de la délinquance à Saumur :
– 172 victimes de violences intra-familiales sur 3741 dans le département
– 49 agressions sexuelles / 1172
– 300 autres agressions / 4 641
– 2 homicides / 10
– 85 cambriolages / 3 703
– 167 vols de véhicules / 4 544
– 10 faits de recel / 218
– 23 faits de violences urbaines / 843
– Trafic de stupéfiants : 100 faits de détention et usage (1219 en Maine-et-Loire) ; 6 faits de trafic (40 en Maine-et-Loire) ; 103 faits de revente (279 en Maine-et-Loire).
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Commentaires 7
Faut qu ils viennent chez moi , cambriolage ça y va un an que ça dure , bande de jeune le samedi qui sont complètement zombie .
…donc mon ressenti à Saumur est bien justifié…
Ces chiffres seraient sûrement plus élevés si TOUTES les dépôts de plaintes étaient acceptées. L’article 15-3 du Code de Procédure Pénale semble être méconnu par nos forces de l’ordre !!!
Au vu des chiffres de la délinquance à Saumur qui n’est pourtant pas une grande ville, il serait temps que le maire se réveille et installe enfin des caméras! Même de plus petites communes en ont installées. Pas d’argent soi-disant mais on a bien trouvé les fonds pour un casino inutile! Jusqu’à présent, on n’en a pas parlé beaucoup dans les journaux de tous ces chiffres.
Est-ce que les troubles du voisinage causés par les parachutistes sont pris en compte dans ces chiffres !!??
Ou alors sont -ils dispensés de tout respect des règles ?
Peut être un avis M. Goulet et M . Le Sous-Préfet ?
L’article parle de la « sécurité publique » est ce que l’on peut éviter les hors sujets ?
Bonjour . Des pourcentages à 2 chiffres. Arrive dans le Maine et Loire comme partout sur le territoire depuis 20 ans. Certains reste toujours aveugle du changement de société.
Regardons le chiffre sur les violences conjugales…..affreux. Ahhhh le camps du bien depuis 30 ans vendu par nos médias.