Les prix du gaz ne vont pas augmenter uniformément mais selon le type de consommation ou la nature du contrat signé avec les fournisseurs. Concrètement, nous devons nous attendre à une hausse comprise entre 5,5% (chauffage) et 10,4% (eau chaude) en moyenne. L’annonce a été formulée par Emmanuelle Wargon, présidente de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) dans un contexte qui surprend. Malgré une baisse constante et nette des prix du gaz naturel à l’international, nous ne verrons donc pas de répercussion positive sur nos portefeuilles. Autre anomalie, les Français consomment moins de gaz domestique au quotidien, ce qui aurait dû induire une réduction des tarifs. C’est l’inverse qui se produit à cause, notamment, du réseau de distribution.
Vétusté et entretien
Si le prix de la molécule de gaz décroît et que la consommation baisse, une constante demeure malgré tout : l’acheminement de l’énergie jusqu’à nos foyers. Selon le CRE, l’état des tuyaux qui transportent le gaz nécessite des investissements conséquents. « C’est juste la réalité du coût d’utilisation du réseau. Les dépenses pour entretenir les tuyaux sont en légère augmentation à cause de l’inflation, de la hausse des salaires… Sans compter qu’il faut investir dans des tuyaux pour le nouveau gaz vert » a-t-elle affirmé sur RMC. Cette augmentation prévue apparaît comme une sorte de compromis, cherché et trouvé par le gouvernement. Une manière d’amortir le coût de l’inflation malgré la chute du prix de la matière première concernée. Bercy assure “que la facture des Français restera stable”. Mais si de moins en moins de foyers consomment du gaz, ils devront nécessairement davantage assumer les coûts d’entretien du réseau entre eux.
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