Un van polonais sillonne les routes d’Ukraine. A son bord, Maciek Hamela évacue des habitants qui fuient leur pays depuis l’invasion russe. Le véhicule devient alors un refuge éphémère, une zone de confiance et de confidences pour des gens qui laissent tout derrière eux et n’ont plus qu’un seul objectif : retrouver une possibilité de vie pour eux et leurs enfants. Se frayant un chemin entre les champs minés, Maciek Hamela nous embarque comme passager de sa voiture fuyant l’Ukraine au milieu de l’avancée russe. La guerre demeure hors champ. Et pourtant nous la voyons se refléter sur le visage des enfants, des femmes et des personnes âgées qu’il aide à rejoindre la Pologne. Ce n’est qu’en quittant la guerre, en lui tournant le dos, que ces personnes commencent à réaliser l’ampleur de ce qui s’est passé. Derrière – le monde détruit, dont les réfugiés ont tenté de sauver les débris : des chats, quelques vêtements, un fer à repasser… Devant – la séparation des maris, des fils, des pères qui sont restés pour défendre leur pays. La voiture du réalisateur est à la fois la scène et le bateau, un espace intime pour partager en toute sincérité les inquiétudes, les rêves et l’espoir. En pointant sa caméra vers le siège arrière, le cinéaste pose sur eux un regard plein de respect et de tendresse, toujours dans la bonne distance, et parvient ainsi à mêler son geste humanitaire d’un geste cinématographique fort. Le film donne à voir une communauté de destin dans laquelle on reconnaît et retrouve notre humanité.
(Lucas Delangle, Reza Serkanian et Lina Tsrimova, cinéastes de l’ACID)(Lucas Delangle, Reza Serkanian et Lina Tsrimova, cinéastes de l’ACID)
« Le dispositif pourrait sembler artificiel, il est d’une force incroyable. C’est la tragédie de l’exode, en huis clos. C’est l’horreur de la guerre, en mouvement. C’est hier, et aujourd’hui. Avec, au bout du chemin, la faible lueur de l’espoir. Celui de revenir chez soi. Bouleversant ». (L’Obs)
« À bord de son minivan, Maciek Hamela filme des personnes qu’il a décidé de transporter depuis l’Ukraine vers la Pologne, après le déclenchement de la guerre. Plus qu’un témoignage sur le conflit, une plongée puissante au cœur de l’humain ». (Les fiches du cinéma).
« À bord de son minivan, le cinéaste polonais Maciek Hamela aide des Ukrainiens à fuir les bombes russes. La caméra saisit les visages, les mots. Poignant ». (Télérama)
Infos pratiques : mardi 6 février « Pierre, feuille, pistolet » au cinéma le Grand Palace à Saumur à 20h30. Suivi d’un débat. La bande-annonce du film est visible sur le site www.plein-ecran.fr
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