Les agriculteurs de Maine-et-Loire poursuivent aujourd’hui leur mouvement de contestation et de mobilisation pour de meilleures conditions de travail et de meilleures rémunérations (voir ci-après). La préfecture de Maine-et-Loire annonce pour ce mercredi 31 janvier, « d’importantes perturbations de circulation à prévoir sur le réseau autoroutier, avec plusieurs fermetures d’axes ». Au moment où nous écrivons ces lignes le secteur du Saumur est épargné et les blocages semblent se concentrer sur la région angevine :
– A11 / Seiches-sur-le-Loir : blocage en cours au niveau de Seiches-sur-le-Loir. Avenir dans les prochaines heures : réouverture de la jonction A11/A85 (axe Angers-Tours).
– A11/Beaucouzé + échangeur avec RD775 : blocage A11 et fermeture entre sorties n°15 (Angers centre) et 18 (Angers Ouest). Pas de jonction possible entre la RD106 et l’A11.
– A87/Beaulieu-sur-Layon : blocage de l’A87 dans les deux sens. Fermeture entre les sorties n°24 et 25.
D’autres blocages sont attendus pour la journée de demain : « Jeudi 1er février, de fortes perturbations sont attendues dans l’ensemble de l’agglomération d’Angers. La préfecture invite la population à reporter ses déplacements. Le télétravail, quand il est possible, est recommandé », indiquent les services de l’Etat. Un blocage par une opération « escargot » de grande ampleur est également prévu, mais son trajet n’est pas connu pour le moment.
« On marche sur la tête »
« Depuis le mois d’octobre 2023, la FNSEA et Jeunes Agriculteurs dénoncent la déconnexion entre les discours de nos dirigeants politiques français et européens ainsi que les décisions qui pèsent sur les agriculteurs. Cette grogne s’est traduite sur tout le territoire à travers l’action « On marche sur la tête » qui doit trouver des réponses à tous les niveaux. La mobilisation exceptionnelle de tous les départements a permis d’obtenir des victoires importantes au niveau européen sur le glyphosate, sur le règlement SUR ou encore sur le projet de restauration de la nature. Au niveau français, des avancées sont également à mettre en avant, notamment les mesures de compensation obtenues suite à la baisse de l’avantage fiscal sur le GNR. Toutefois, une pluie de décisions incompréhensibles continue de s’abattre sur notre secteur, dans un contexte où les agriculteurs subissent déjà violemment le changement climatique dans leurs exploitations. Les plans et normes actuelles s’inscrivent seulement dans une posture courtermiste et ne répondent pas à la question suivante : comment assurer aux agriculteurs, et particulièrement aux nouvelles générations qui s’installent, la pérennité économique de leur exploitation ? Nous avons besoin d’un changement structurel fort ! Des mesures très concrètes sont attendues pour donner un signal sur les exploitations. Ces demandes, qui devront s’accompagner de réflexions à plus long terme aux niveaux français et européens, visent par ailleurs à faire évoluer la vision portée par nos décideurs, politiques français et européens, sur l’agriculture. En France, tous les indicateurs de souveraineté alimentaire montrent que nous décrochons, des décisions de relance de la production sont impératives ! En Europe, la philosophie même du Green deal qui assume la décroissance est à revoir pour redonner de la visibilité aux agriculteurs. Ce changement est urgent ! Il est absolument nécessaire si nous souhaitons maintenir des agriculteurs et continuer d’installer des jeunes demain », indiquent dans un communiqué les FNSEA et les Jeunes Agriculteurs. Retrouvez l’ensemble des revendications sur ce lien.
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Commentaires 5
Je ne suis pas étonné que ce mouvement agricole en colère se fasse. Car entre l Europe et la France et d autres pays rien n’ est en égalité au niveau alimentaire.doit on payé plus pour bien manger ou manger moins cher et faire mourir nos agriculteurs.il faudra que le gouvernement mette sûrement la main a la poche mais aussi l europe.tenez bon. Je vous donne mon soutien. Et merci pour le dur travail que vous faites pour donner une vrai alimentation aux français.
L’etat quand il met la main à la poche c’est d’abord dans celles des contribuables et reverse les sommes prélevées en tout ou partie aux demandeurs d’aides publiques.
A J.P. PEGNIN: N’oubliez pas qui si le gouvernement met « la main à la poche » ce sera dans la votre (et dans celle de tous les contribuables). Les problèmes ne sont jamais simples à résoudre à coût d’argent.
Petit exemple, une entreprise agricole saumuroise de taille moyenne plutôt tournée vers la viticulture mais pas que, permet aux prprietaires et a ses 2 fils chargés de famille à en vivre sans difficulté mais aussi en entretenant leurs materiels et à le faire dure:.soit 3 ménages qui vivent sans difficultés et sans faires des heures de travail insupportables. De plus ils ne se plaignent pas et ont une vie sociale riche .
Tous les accords de l’Etat avec les agriculteurs vont conduirenr inevitablement à des hausses de prix pour les consommateurs alors que la plupart ne peuvent déjà pas acheter leurs fruits et légumes même dans magasins low costs. Il convient donc d’etre plus precis dans la réalité des recherches sur la problématique des agriculteurs telle qu’ils la présente. Et surtout eviter les gentils benouioui ou toute flagornation exagérée