Saumurois. Les friches industrielles comme solution au manque d’espaces disponibles ?

Le territoire du Saumurois fait aujourd’hui l’objet d’une forte demande d’implantation de la part d’entreprises alors même que les surfaces disponibles se réduisent considérablement. L’idée de reconstruire la ville sur la ville et de réhabiliter les friches industrielles apparait donc comme une solution potentielle.
La friche industrielle d'Altrex située à Saumur

L’agglomération Saumur Val de Loire a acheté la friche industrielle Altrex en 2020. D’ici la fin de l’année, cette zone délaissée depuis 2018 devrait retrouver de l’activité avec l’implantation d’une entreprise industrielle et de l’entreprise à but d’emploi Asure issue du dispositif Territoire Zéro Chômeur de Longue Durée (notre article par ailleurs). Pour les collectivités, et en particulier l’agglomération Saumur Val de Loire, les friches industrielles représentent un enjeu majeur, notamment dans des périodes comme aujourd’hui où le territoire reçoit de nombreuses sollicitations d’entreprises qui souhaitent s‘installer ou se développer. « Nous avons sur le Saumurois une quinzaine de friches industrielles, dont trois particulièrement prioritaires : celles d’Altrex et de Dalsouple à Saumur et ERE à Longué-Jumelles. La problématique sur les friches est bien souvent la pollution. C’est un pari puisque lorsque l’on achète on ne connait pas le montant nécessaire à la dépollution. Mais quoi qu’il en soit, la réutilisation des friches va devenir indispensable. Il nous faut reconstruire la ville sur la ville. Le Saumurois dispose désormais de peu de terrains disponibles pour le développement économique. Il nous faut jongler entre les terrains pour l’implantation de nouvelles entreprises, mais aussi en conserver pour le développement des entreprises déjà présentes sur le territoire. Par ailleurs, les surfaces disponibles se réduisent comme peau de chagrin, d’autant que des lois risquent de fortement nous impacter en termes de développement économique », souligne Michel Pattée, vice-président de l’agglomération Saumur Val de Loire en charge du développement économique.

Vers des contraintes de non-artificialisation plus fortes

Les lois dont parle le vice-président concernent notamment la non-artificialisation des sols. Les communes seront bientôt contraintes de garder des surfaces pour l’agriculture et l’environnement, des surfaces non construites. « Nous avons eu des discussions avec les services de l’État sur une loi qui pourrait tomber dans l’année qui obligerait les collectivités à un certain pourcentage de terres non construites. On entend parler d’un tiers pour le moment, mais rien n’est calé », précise le président de l’agglomération Jackie Goulet. L’agglomération dispose pour le moment de 50 hectares de surfaces disponibles, sauf à dire qu’une loi en supprime une partie. D’autant que cela pourrait être imposé y compris sur des surfaces déjà qualifiées pour le développement de zones économiques. « Je trouverai dommageable que l’on vienne pénaliser des territoires comme le nôtre en freinant le développement économique alors que nous sommes exemplaires sur la question environnementale, avec notamment le travail que nous menons sur les friches industrielles », conclut Jackie Goulet.

Commentaires 3

  1. ACM49 says:

    Ce serait un non sens d’utiliser des terres ou terrains « vierges » tant que l’on dispose de friches a réhabiliter et il en est de même pour les lotissements qui fleurissent à gauche et à droite alors qu’il reste tant de logement proches de toutes les utilités à rénover.

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  2. Isabelle Isabellon says:

    Au Puy-Notre-Dame, Rénoval part s’installer sur Saumur et laisse une usine neuve de 4200 M2 disponible ! Contacter le propriétaire : le directeur de rénoval

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  3. Pichard says:

    Il y a également une friche à reprendre à l’ancienne usine de pichard avenue commentary depuis 5 ans

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