Décider en temps réel, affiner la prévision, constater les effets déjà observés du changement climatique et offrir un terreau d’innovation et de recherche aux entreprises et aux chercheurs, faciliter l’information de la société civile : autant d’améliorations attendues grâce à cette nouvelle étape de l’accès aux données météorologiques.
Météo-France est un acteur majeur de la politique de données publiques en France, avec la production et la diffusion quotidienne d’un très grand volume d’informations sur la prévision et la climatologie. En 2022, plus de 1 000 To ont été diffusés.
Les données publiques de Météo-France recouvrent un large spectre d’activités :
– Les données d’observation (stations sol, radars de précipitation) afin que chacun puisse disposer en temps réel des observations les plus récentes ;
– Les données de prévision, en permettant l’accès en temps réel aux résultats des dernières prévisions des modèles de prévision numérique jusqu’à 4 jours d’échéance ;
– Les données climatologiques, séries de données d’observations passées s’étendant sur plusieurs décennies, et permettant de disposer de la « mémoire du climat » et de constater les effets déjà observés du changement climatique ;
– aux décideurs (ministères, collectivités, entreprises) de mieux comprendre à quel climat ils seront confrontés et d’anticiper, par des stratégies d’adaptation, les effets du changement climatique.
Suppression de toutes ses redevances de réutilisation de données publiques
Comme dans la moitié des pays européens, certaines de ces données font aujourd’hui l’objet de redevances de réutilisation et de frais techniques de mise à disposition. Pour multiplier les usages des données produites et conformément à la circulaire du Premier ministre du 27 avril 2021 relative à la politique publique de la donnée, Météo-France supprimera fin 2023 toutes ses redevances de réutilisation de données publiques. Cette suppression concerne 38 jeux de données dont les données d’observations en temps réel, les données climatologiques et les données de radar.
Ainsi, au 1er janvier 2024, toutes les données publiques de l’établissement disposeront d’une possibilité d’accès sans aucun frais et seront gratuitement réutilisables.
L’établissement mettra en place de nouvelles possibilités techniques d’accès par API à ses données d’observation, climatologiques et radar. Cela comprendra un accès temps réel, et à la fréquence de 6 minutes, aux données de plus de 2 000 stations d’observation et à l’ensemble de ses données de radars (40 radars de métropole et d’outre-mer et mosaïques) en temps réel et toutes les 5 minutes.
Pour les données des modèles de prévision numérique du temps AROME et ARPEGE de l’établissement, ces données seront également accessibles par API sans aucun frais.
En complément, Météo-France proposera une offre de service d’accès par packages aux données de ces modèles. Ce service complémentaire a pour objectif de répondre aux besoins d’utilisateurs professionnels souhaitant accéder à l’intégralité des données publiques des modèles de prévision numérique du temps et aux autres données volumineuses.
Un pack de données numériques
Enfin, dans le cadre d’une start-up d’Etat, Météo-France proposera un premier « pack » de données climatologiques de référence sans aucun frais et en ligne début 2024 sur une nouvelle plateforme de diffusion en collaboration avec la DINUM. Avec ce « pack », Météo-France souhaite faciliter la réalisation d’études climatiques et de diagnostics du changement climatique. Il comprendra notamment l’intégralité des séries de données observées homogénéisées, mensuelles et quotidiennes, données spécialement conçues pour l’analyse du changement climatique. Dans le futur, d’autres données pourront bénéficier de la même plateforme de diffusion. Ce sont au total plusieurs centaines de séries de données librement réutilisables qui seront ainsi accessibles en ligne et sans frais.
Pour préciser les modalités de ces évolutions Météo-France a installé un dialogue régulier avec la communauté de ses utilisateurs sur leurs attentes. Un groupe entièrement consacré aux questions de données publiques a été créé au sein du Conseil supérieur de la météorologie. Une première réunion a eu lieu le 22 septembre en présence d’une trentaine d’utilisateurs des données de l’établissement.
Par ailleurs, ce 8 novembre, Météo-France participera au Meet’Up Greentech organisé par Ecolab, le laboratoire d’innovation pour la transition écologique, du ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des territoires et du ministère de la Transition énergétique, afin de présenter ces évolutions et échanger avec les acteurs de l’écosystème.
A propos du Conseil Supérieur de la Météorologie
Le Conseil supérieur de la météorologie (CSM), créé en 1991, est l’instance de concertation privilégiée entre Météo-France et les utilisateurs, tant publics que privés, de ses services et informations, ainsi que des différents interlocuteurs ou partenaires de l’établissement.
Le conseil est constitué des représentants d’organismes soit usagers de la météorologie, soit intéressés par le développement de la science météorologique, soit susceptibles de coopérer avec Météo-France sur des projets pluridisciplinaires. Il comprend également des représentants des ministères dont les services sont concernés par la météorologie.
Aujourd’hui le CSM réunit près de 400 membres et se compose de 10 commissions thématiques (Agriculture, Aviation légère, Aviation de transport, Education, Formation, Hydrologie, Énergie, Marine, Observation, Santé – Environnement, Sécurité civile, Transports terrestres, Tourisme – Information). Le groupe « Données Publiques » est constitué d’une trentaine de membres issus de toutes les commissions thématiques.
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