Comme il l’avait annoncé lors de notre entretien à son arrivée sur le territoire (relire ici), le nouveau sous-préfet de Saumur, Christophe Carol, va à la rencontre des acteurs économiques du territoire. Ce vendredi 27 octobre 2023 il est allé rencontrer et visiter l’entreprise ZEKAT, équipementier électronique spécialisé dans les solutions de hautes technologies. Implanté dans la zone industrielle de Chacé (commune associée de Bellevigne-les-Châteaux), ZEKAT regroupe les PME industrielles et start-ups Ercogener et ZK-Systems / Azkedia réparties en deux pôles : un pôle numérique, et un pôle mécatronique. Le groupe se positionne sur l’ensemble de la chaîne de valeur électronique, en mesure de proposer des solutions innovantes dans les secteurs de l’industrie du futur (maîtrise des réseaux et fonctionnalités 5G, industrie du futur, cybersécurité, maîtrise de la donnée industrielle) sensibles en termes de souveraineté nationale. « L’activité de nos différentes filiales est assez diversifiée. Nous avons notre secteur historique qui est celui de technologies de télécommunication intégrées dans des conteneurs. Cela permet notamment de proposer la TNT dans certains pays comme le Mali. Nous proposons également d’autres solutions plus complexes », explique Sébastien Boutreux, directeur général de l’entreprise en charge du pôle mécatronique. ZEKAT se lance également dans de nouveaux marchés qu’elle espère porteurs. Toujours en utilisant cette enveloppe de base que sont les conteneurs, elle déploie des centrales électriques fonctionnant à l’hydrogène ainsi que des data-centers. Concernant l’hydrogène, ZEKAT travaille notamment avec Ariane. Lors du lancement des fusées, beaucoup d’hydrogène est consommé. Mais on ne lance pas de fusée tous les jours. De l’hydrogène est donc rejeté dans l’air. L’entreprise récupère donc cette source d’énergie pour la stocker ou produire de l’électricité via ces unités de production conteneurisées.
Des solutions électroniques multisectorielles
L’autre facette de ZEKAT est l’entreprise Azkedia. On passe là dans un monde beaucoup plus petit puisqu’il s’agit d’une entreprise qui réalise des cartes électroniques. Elle propose des solutions technologiques et électroniques allant de la conception à la fabrication. « Nous avons plusieurs types de clients. Selon la maturité de leur projet, ils peuvent venir nous voir avec une idée, un souhait. De là, notre bureau d’études conçoit des solutions électroniques répondant à leurs besoins et nous passons ensuite à la production. D’autres clients, comme l’armée par exemple, viennent avec un cahier des charges déjà réalisé et souhaite que l’on industrialise leur production. Nous avons la capacité de répondre à tous types de demandes », poursuit le directeur général. Azkedia opère dans différents secteurs : l’automobile, l’agriculture, l’industrie ou encore l’agroalimentaire. « En ce moment, nous travaillons pour des bornes de recharge, des calculateurs de bus et tramway, des systèmes d’éclairage pour les aéroports, des balises pour les voitures, des vannes thermostatiques, des systèmes de pulvérisation agricoles, des climatisations… le champ est très large », indique Sébastien Boutreux. Azkedia est spécialisé dans les moyennes productions allant de 500 unités à maximum 10 000 unités. Dans son magasin, plus de 10 000 références de composants pouvant répondre à divers besoins. Ces équipements viennent également intégrer les dispositifs développés dans les conteneurs.
Quelle vision pour demain ?
Si durant le covid l’entreprise a dû fermer ses lignes de production 9 mois durant, elle a connu comme beaucoup un après covid tout aussi difficile. « Nous avons pris beaucoup de commandes, mais nous ne pouvions livrer les clients en raison des pénuries de composants. Aujourd’hui, nous sommes sur les réalisations de ces commandes. Toutefois, on voit que le carnet est bien moins rempli pour les mois à venir et l’année prochaine risque d’être plus difficile, comme pour beaucoup de secteurs. En termes d’emploi et de travail, nous sommes montés très haut ces derniers temps et cela devrait redescendre considérablement. Pour l’avenir, on peut penser que l’électronique a de l’avenir car on parle aujourd’hui du tout électrique. Si on reste compétitifs, on devrait avoir notre place. Mais là est tout l’enjeu. C’est pourquoi nous nous diversifions, pour ne pas mettre tous nos œufs dans le même panier. On ouvre des portes, mais certains secteurs d’activité sont encore expérimentaux et un peu longs à se mettre en place. Cela va évoluer, mais pas tout de suite. Par ailleurs, nous restons vigilants à nous développer et à nous diversifier, sans pour autant totalement quitter notre domaine de compétence. Il faut réussir à rester sur le fil du rasoir et ce n’est pas toujours évident », poursuit le responsable.
Informer sur les aides en soutien de l’économie françaises
La visite de ces deux établissements par le représentant de l’Etat s’inscrit dans « une volonté du Gouvernement de soutenir financièrement et d’accompagner les entreprises et leurs projets dans leur développement, à l’image des subventions attribuées par l’État en 2021 à hauteur de 983 000 euros au titre du plan de Relance. » Cette visite était également l’occasion d’évoquer l’existence d’appels à projets France 2030 applicables à l’activité du groupe :
– AAP « Offre de robots et machines intelligentes d’excellence » : un dispositif visant à structurer et accompagner les acteurs de nouvelles chaînes de valeur d’équipements robotiques ou industriels stratégiques, de l’émergence au leadership technologique et industriel, sur des marchés émergents en forte croissance ou en renfort de notre souveraineté.
– AAP Défi « Transfert robotique » : une offre visant à accélérer le transfert de résultats de recherche en mettant en place un Défi « Transfert robotique ». Cet appel à projets proposera de faciliter la valorisation des résultats déjà acquis (niveau de TRL 4 à 5), issus des recherches amont et exploratoires ou d’acteurs émergents, afin de supporter le développement et l’intégration de solutions robotiques pour des filières à forts enjeux, dont l’industrie du futur.
– AAP Soutien au développement d’une économie du numérique innovante, circulaire et à moindre impact environnemental (ECONUM). Ce dispositif cible les solutions innovantes que pourraient proposer Zekat en matière d’écoconception, de réemploi/reconditionnement (hors recyclage) ou de modes de production responsables.
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