Baugé-en-Anjou. Un chèque de 6 840 € pour sauver la forêt

Les forêts françaises couvrent aujourd’hui 31 % du territoire métropolitain, absorbent 15 % de nos émissions brutes de gaz à effet de serre et sont des réservoirs de biodiversité végétale et animale. Elles font partie de l’identité de notre pays et constituent un bien précieux à transmettre aux générations futures. La collecte de dons lancée en septembre 2022 par la fondation Fransylva, abritée par la Fondation du patrimoine, a déjà permis de collecter près de 130 000 euros, qui permettront d’agir concrètement pour ce patrimoine naturel essentiel à la santé des écosystèmes et à la lutte contre le réchauffement climatique. Des premiers projets viennent d’être sélectionnés pour bénéficier d’une aide financière : restauration de ripisylve (ensemble des formations boisées bordant les milieux aquatiques, cours d’eau, rivières, etc.), réfection de pistes pour faciliter l’accès des secours et de coupe-feux, réhabilitation de zones forestières brûlées… Les projets s’inscrivent dans les trois catégories définies dans l’appel à projets lancé en décembre dernier par les deux fondations. La ville de Baugé-en-Anjou fait partie de trois premiers projets lauréats de cette collecte de dons avec une aide accordée par la fondation Fransylva de 6 840 € dont le chèque a été remis au Philippe Chalopin, vendredi 20 octobre

Faire renaitre la forêt

Pour rappel, la commune de Baugé-en-Anjou a subi un incendie en août 2022 sur les massifs forestiers du Pugle et de la forêt communale de Saint-Martin-d’Arcé. Ces feux ont détruit 85% de la forêt : près de 1 287 hectares sur un périmètre de 1 500 hectares. Le projet a pour objectif de diagnostiquer les arbres de l’ensemble des linéaires des chemins ruraux appartenant la commune dans la zone sinistrée, afin d’identifier ceux à abattre, de procéder à leur abattage et à leur évacuation. L’enjeu est aussi de favoriser la biodiversité, en identifiant les arbres à conserver (vivants et/ou morts) pour maintenir la continuité écologique des chemins ruraux, qui constituent des corridors pour la biodiversité au cœur de la zone incendiée (trame verte). L’atteinte d’un palier de collecte à plus de 100 000 € constitue une première réussite, qui permet de soutenir des projets qui démarreront dès cette année. Les besoins restent toutefois importants et le soutien de chacun est nécessaire pour sauver le patrimoine forestier en danger. Alain de Kernier, président de la fondation Fransylva : « A l’heure où l’inquiétude grandit face au risque important de feux de forêt cet été, du fait de la sécheresse et des températures déjà très élevées, cette première tranche de projets soutenus démontre l’urgence et la nécessité d’offrir aux habitants les moyens indispensables pour lutter contre les incendies ou restaurer les forêts endommagées par le feu. Elles sont le poumon de nos territoires et sont plus que jamais menacées de ne plus l’être ».