Pour financer ces projets, l’Agence va engager 5 millions d’euros d’ici la fin de l’année et projette un accompagnement de plus de 10 millions d’euros en 2024. Les différents projets portés par les établissements et les professionnels de santé ont pour objectifs d’augmenter les capacités de prise en charge des patients. Pour cela, différentes pistes ont été proposées :
– Recruter et former plusieurs dizaines d’Infirmiers en pratiques avancées, psychologues, infirmiers, aides-soignants, éducateurs, ergothérapeutes, psychomotriciens ou assistants sociaux pour venir renforcer les Centres Médico-Psychologiques ou des dispositifs mobiles agissant en inter-secteur.
– Structurer une offre en réponse et en articulation avec la médecine de ville pour fluidifier l’amont des urgences et hospitalisations (mise en place de lignes téléphoniques de conseil et d’orientation, service d’accès aux soins psychiatriques…) Des soutiens en téléconsultation post urgence ont pu être déployé.
– Recruter des agents de sécurité pour améliorer la sécurité des personnes et les conditions de travail de certaines équipes.
– Déployer un plan de formation volontariste, pour accompagner les projets professionnels au bénéfice de la psychiatrie.
Une meilleure prise en charge et des métiers plus attractifs
En parallèle, la solidarité régionale est maintenue, renforcée et encouragée par l’ARS dans le cadre d’un ordonnancement régional des patients en attente d’hospitalisation. Des incitations financières sont également proposées pour soutenir l’activité en psychiatrie des établissements les plus en difficulté. Cette organisation permet d’accueillir les patients sarthois nécessitant une hospitalisation. Par ailleurs, des lits d’hospitalisation supplémentaires à vocation hémi régionale seront prochainement ouverts sur le Chu d’Angers. « Au-delà de la nécessité absolue de la prise en charge sécurisée des patients ligériens en besoin d’hospitalisation, l’enjeu pour nos politiques en santé mentale est d’éviter le plus possible ces hospitalisations, par des accompagnements de proximité, et dans les lieux de vie dans un parcours de soins et une logique de réhabilitation psycho sociale et de rétablissement. Un autre enjeu sous tendu à cette politique est de rendre attractif ces métiers essentiels, en adaptant les organisations du travail, ainsi que les programmes de formation en les rendant stimulants », souligne l’ARS. Dans le cadre de la récente annonce du président de la République sur le Conseil National de la Refondation de la santé mentale, des projets locaux viendront compléter la mobilisation des territoires.
Zoom sur le plan d’urgence psychiatrie
Le plan d’urgence annoncé par l’ARS dans les Pays de la Loire en juin 2023, en lien avec l’ensemble des acteurs, se décline en trois axes :
– Renforcer la psychiatrie de secteur avec notamment le renforcement des CMP, ou bien encore des mesures exceptionnelles de valorisation de l’exercice territorial et solidaire ;
– Agir en amont et en périphérie de l’hospitalisation, avec le déploiement encouragé de lignes téléphoniques de conseil et d’évaluation, des réseaux d’écoute, des projets de télésanté ;
– Lancer simultanément des travaux structurant à moyen terme, pour relancer une dynamique d’attractivité : salons, protocoles de coopérations, formations de professionnels non médicaux.
Infos pratiques : Pour en savoir plus sur le sujet, rendez-vous sur Santé mentale : l’Agence régionale de santé Pays de la Loire lance un plan d’urgence.
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