Noham est le troisième d’une fratrie studieuse couvée par l’éducation généreuse d’une mère infirmière et d’un père enseignant. Comme tous les membres de sa famille, il espère encore. Il rêve d’évasion, d’épopée chimérique, d’un avenir prohibé par une réalité cruelle. Lounès, son grand frère, est mort un jour d’été 2014 sous les roquettes de Tsahal, l’armée israélienne, en représailles de meurtres d’adolescents et d’innombrables attentats perpétrés par le Hamas et le jihad islamique. Lounès aspirait à la paix et en parlait souvent, avec les siens et, dès qu’il en avait l’occasion, avec Salomé, sa complice de Sderot, lorsqu’il quittait Gaza par le check point d’Erez pour aller travailler la terre d’Israël. Salomé a rejoint Lounès, ce samedi 7 octobre, décapitée par des barbares sanglants, des terroristes animés par une habituelle cruauté. La sidération est totale car nous sommes Lounès, nous sommes Salomé, comme nous fûmes, entre autres, Charlie, l’hyper casher ou le Bataclan, en 2015. Alors, cinquante chefs d’Etats solidaires avaient spectaculairement défilé dans Paris parmi lesquels le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu et le Président palestinien Mahmoud Abbas. L’histoire ne se répètera pas, les couronnés du monde n’iront pas à Tel-Aviv ou Jérusalem, la géopolitique ne l’autorisant pas. Quant aux deux belligérants du conflit, ils vont de nouveau s’affronter dans une dimension inégalée, toujours plus meurtrière. La voie de la paix s’éloigne, sans relâche, minée par l‘ambition démente de ses ennemis nourris par la haine et aiguillonnés par la peur d’un ordre nouveau auguré par les accords d’Abraham, en 2020. Les Emirats Arabes Unis, le Maroc, Bahreïn et le Soudan se sont en effet rapprochés d’Israël, bientôt accompagnés par la puissante et influente Arabie Saoudite, berceau de la Mecque où se côtoient une fois l’an les frères pèlerins ennemis de l’Islam, les régionaux majoritaires, les sunnites, et les chiites du « parti de Dieu » qui forment l’essentiel du Hezbollah.
Vengeance(s)
Basé au Liban, maître des basses œuvres de la République islamique d’Iran, le Hezbollah compte parmi les adversaires existentiels de l’Etat hébreu, au même titre que le Hamas auquel il a obscurément tenu la main pour exterminer sauvagement des kibboutzim innocents et endormis. Planqués dans leurs suites du Qatar ou d’Egypte, leurs leaders politiques espèrent en une surréaction des Israéliens pour embringuer le régime des mollahs dans un nouvel embrasement du Moyen-Orient. Présomptueux dans ses certitudes, le gouvernement israélien n’a pas su épargner son peuple d’une profonde humiliation, d’une souffrance immodérée dont il sera inévitablement comptable. Benjamin Netanyahu a promis vengeance, annoncé l’éradication de tous les terroristes du Hezbollah au sacrifice nécessaire, s’il le fallait, des boucliers humains que constituent les otages et, aussi tristement, les gazaouis emprisonnés entre les murs et les tenailles de leurs oppresseurs. Privés d’eau, d’électricité, de gaz, ils font chemin vers le sud pour échapper et survivre à l’engrenage du pire dont on peut espérer qu’il n’arrivera pas, que la réplique inéluctable d’Israël ne voisinera pas avec la barbarie des tueurs, qu’Israël préservera sa civilisation.
Noham était le troisième d’une fratrie studieuse couvée par l’éducation généreuse d’une mère infirmière et d’un père enseignant. Comme tous les membres de sa famille, comme bien d’autres, comme Eytan, Moya, Ariel ou Sarah, il a péri sous les outrages de l’inhumanité, sans jamais connaître la paix.
Georges Chabrier
Copyright © IGNIS Communication Tous droits réservés
Commentaires 10
Hello pour information ce n est pas les terroristes du Hezbollah que le gouvernement israélien veut éradiquer mais ceux du Hamas Heureusement que pour le moment Israël ne pense pas a envahir le Liban car là la confrontation avec l Iran serait plus frontale Quand nos dirigeants nous laisseront ils vivre en paix ?
Merci pour l aprécision. Et merci à Georges pour cet édito, pertinenet comme toujours.
Des qu’on mêle Dieu aux affaires des Hommes on ne voit de solution que dans l’au delà des Hommes. Rendons à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. Sagesse des Évangiles.
Bonjour On ne peut que compatir au drame que la barbarie terroriste à fait vivre au peuple israélien Croire qu éradiquer les acteurs de cette horreur ( le Hamas) soldera le problème se trompe de cible Les très jeunes palestiniens qui survivront n auront que haine envers les juifs Quand réfléchirons nous à une solution Il ne faut pas oublier que ce conflit est né de la volonté par la société des nations de la création de l état d Israël donc que les nations sont comptables
Je ne suis pas sûr que Le Kiosque soit le média idéal pour ce genre d’édito. Restons sur nos évènements locaux, ce qui est l’essence du Kiosque, et laissons les questions internationales aux médias nationaux. Je ne sais pas qui est ce monsieur Chabrier, donc je ne conteste pas son éditorial ni ses compétences, mais cet article n’avait pas sa place pour moi sur ce site. Désolé.
Saumur kiosque donne maintenant dans l’internationnal. Et encore, vous avez manqué le courrier du lecteur qui a été diffusé hier et qui a vite été retiré au vu du tollé que cela a provoqué dans les commentaires.
ce monsieur est un « soumis » et le mot Hamas lui écorche la plume
Remettons les évènements dans le bon ordre. La chronologie des faits n’est pas celle de Noham ou Lounès, mais, le carnage du 7 octobre, d’une armée de terroristes du Hamas palestinien qui ont pénétré en Israël pour enlever, plus de 120 otages civils israéliens utilisés comme boucliers humains, bruler, torturer, décapiter des familles entières, hommes, femmes, enfants et bébés, dans les kibboutz et villages israéliens, environ 1400 meurtres.
Enfin, des jeunes hommes et des jeunes femmes, plus 260 corps retrouvés sur une Rav-party, ont été froidement abattus .
Petit précision: le commentaire de @pg49 n’est pas de moi. Pour une raison que j’ignore, cette personne utilise un pseudo quasi identique. Pour quel motif ??????