Les conditions anticycloniques qui prévalent depuis la fin du mois de septembre se maintiennent cette semaine. Ce week-end, le mercure a atteint dans l’après-midi des niveaux très inhabituels pour un mois d’octobre, et parfois inédits aussi tard dans la saison, une semaine à peine après le pic de chaleur des 1er/2 octobre. « L’indicateur thermique national des températures maximales a dépassé 28 °C dimanche 8 octobre et lundi 9 octobre, un niveau jamais atteint aussi tard et digne du plein été. Mardi 10 octobre, les températures ont encore atteint des niveaux record pour un mois d’octobre avec par exemple :
– 31,9°C à Carcassonne (Aude) (précédent record 31,6°C le 7/10/2023)
– 28,3°C à Rouen (Seine-Maritime) (précédent record 28°C le 01/10/2011)
– 28,0°C à Amiens (Somme) (précédent record 27,8°C le 02/10/2011)
– 30,1°C à Saint-Laurent du Pape (Ardèche) (précédent record 30°C le 05/10/1966) », indique Météo France. Les anomalies de températures maximales sont souvent remarquables. « Le pic de chaleur de ce dimanche 8 octobre était moins chaud que le lundi 2 octobre (indicateur thermique national de 28.46 contre 29.1 °C lundi dernier), cependant l’anomalie de températures à cette date a été encore plus forte. En termes de température maximale, la journée de lundi 2 octobre établit un nouveau record mensuel à l’échelle de la France, avec un indicateur national de 29,1°C, devant le 02/10/2011 (28,2°C) et la veille le 01/10/2023 (28,2°C). On a donc vécu l’après-midi d’octobre la plus chaude à l’échelle de la France », poursuit le prévisionniste. Depuis le début du mois, plusieurs villes de France ont franchi pour la première fois la barre des 30 °C en octobre. C’est le cas de Lyon-Bron, ce lundi 9 octobre. C’est aussi le cas cette année de Rodez, Aurillac, Guéret, Tours, Blois, Saint-Etienne, Angers, Clermont-Ferrand, La Roche-sur-Yon, Limoges, Aix-en-Provence…
Quasiment aucune pluie depuis début octobre
Les conditions anticycloniques sont présentes depuis la fin du mois de septembre et maintiennent un temps inhabituellement sec et chaud pour un mois d’octobre. « Entre le 1er et le 8 octobre, le pays n’a quasiment reçu aucune précipitation, si ce n’est de très faibles précipitations dans les Ardennes et le Nord des Alpes. Au mois de septembre, les pluies ont globalement manqué à l’échelle du pays avec un déficit de 20 % en moyenne sur la France. La situation a été contrastée : les pluies ont été excédentaires sur le Nord-Ouest et la façade atlantique et globalement déficitaires ailleurs (déficit de 35 % sur Occitanie, 40 % sur Provence-Alpes-Côte-d’Azur, 55 % sur la Corse et 50 % sur le Grand-Est) », indique Météo France. Une tendance à l’assèchement s’est amorcée depuis la fin du mois de septembre en lien avec les fortes températures et l’absence de précipitations. Les sols sont, en moyenne sur la France, plus secs que la normale pour un 8 octobre et comparable à la situation en 2022 à la même période.
Un climat qui change
« La récurrence d’importantes anomalies chaudes sur le pays depuis la mi-août interpelle. Notre climat n’est plus statique, il se réchauffe sans cesse, et des températures extrêmement peu probables dans le climat passé le deviennent de plus en plus. Le changement climatique ne crée pas de nouvelles dynamiques atmosphériques, mais il amplifie ses effets. La situation météorologique de ce début octobre est certes très particulière, avec une puissante dorsale anticyclonique couvrant l’ensemble de la France, alimentée en chaleur par des vents de sud, mais la machine atmosphérique a toujours été capable de produire ce type de blocage. En revanche, elle met en jeu des masses d’air aux caractéristiques thermiques inédites, qui se traduisent par des températures extrêmement élevées et occasionnent des records », conclut le service météo.
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