Doué-en-Anjou. Bioparc : La naissance d’un ara vient renforcer les effectifs cette espèce en danger d’extinction

En juillet dernier, un ara de Lafresnaye est né au sein de la Grande volière sud-américaine du Bioparc de Doué-en-Anjou. Une excellente nouvelle pour le parc et surtout pour l’espèce qui est inscrite “en danger critique d’extinction” sur la liste rouge de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). Endémique en Bolivie, l’ara de Lafresnaye vit dans les vallées sèches des pentes Est des Andes, entre 1 000 et 2 000 m d’altitude. Principalement présente autour des grandes rivières au centre-sud du pays, hors des zones protégées, sa population y a connu une baisse drastique. Le trafic animal, la dégradation de son habitat de forêt sèche causée par l’agriculture et l’élevage, le manque de ressources alimentaires naturelles, et son image de nuisible auprès des paysans cultivateurs de maïs et arachides, en sont les raisons. L’espèce compterait aujourd’hui moins de 300 individus. L’Union Internationale de la Conservation de la Nature (UICN) a revu à la baisse son statut en classant, en 2018, l’espèce dans la catégorie « En Danger Critique d’Extinction ».

Un programme de conservation

A travers son « Programme de Conservation de l’Ara de Lafresnaye », l’association bolivienne Armonia a mis en place une stratégie de conservation de l’espèce. Elle intègre le suivi scientifique et la protection de l’espèce, la sensibilisation et l’assistance aux communautés qui vivent au contact des oiseaux pour un développement local durable. Les efforts sont concentrés sur un des sites de reproduction les plus importants de l’ara : un ensemble de falaises rocheuses en bordure de la rivière Mizque (département de Cochabamba), les falaises de San Carlos. Grâce à une collaboration active avec les habitants quechuas, la Réserve Naturelle des aras de Lafresnaye a vu le jour en 2008, protégeant 50 hectares de falaises. Depuis, grâce à l’engagement de cette soixantaine de familles et d’Armonia, une cohabitation positive permet de protéger l’espèce et son milieu naturel, et d’améliorer les conditions de vie de la communauté. « Depuis 2009, nous soutenons l’Asociación Civil Armonía qui porte un projet de développement de l’écotourisme et de vente de miel par une communauté Quechua, au pied d’un des ultimes refuges de l’ara de Lafresnaye : La falaise aux aras », commente le Bioparc. « Le Bioparc a découvert l’association en invitant l’un de ses membres, Bennet Hennessy, à participer au 3^ème Forum international de Conservation, organisé par le zoo à Angers en 2006 », poursuit-il. En 2022, le Bioparc a versé 4 000 € et 1 780 € par Bioparc Conservation à cette association.

Pour aller plus loin : Pour en savoir plus sur le sujet, consultez la page dédiée sur le site du Bioparc : https://www.bioparc-zoo.fr/projetnature/bolivie-ara-de-lafresnaye/