Météo du jeudi 7 septembre. Les inégalités salariales : un motif de démission pour 3/4 des femmes

Malgré la mise en place de l’index de l’égalité professionnelle en France, les inégalités salariales entre les femmes et les hommes sont toujours bien d’actualité, à en croire les chiffres des augmentations de salaire des femmes en 2022, restées en deçà de celles des hommes. Or, les salariés se disent prêts à envisager un départ de leur entreprise si leur employeur ne répond pas à leurs attentes en matière de traitement équitable et de diversité au sein des équipes. Ce sont les enseignements de l’étude de l'ADP® Research Institute, « People at Work 2023 : l'étude Workforce View », menée auprès de plus de 32 000 actifs dans 17 pays, dont près de 2 000 en France.

Si le salaire reste l’élément le plus important du travail pour 66 % des Français interrogés, il l’est encore plus pour les femmes (74 %) que pour les hommes (60 %). Pourtant, les augmentations salariales des femmes ne suivent pas l’évolution de celles des hommes, que ce soit en termes d’augmentations déjà obtenues ou d’attentes pour celles à venir. En effet, 75 % des hommes déclarent avoir été augmentés en 2022, contre 59 % des femmes. L’augmentation moyenne a été de 5,52 % pour les hommes et de 4,15 % pour les femmes. Un écart qui existe aussi chez nos homologues européens où les augmentations de salaire ont été de 5,7 % en moyenne pour les hommes et de 4,9 % pour les femmes. De même, les hommes (75 %) sont plus nombreux que les femmes (53 %) à s’attendre à une augmentation au cours de l’année à venir. Ils espèrent une hausse de 5,95 % en moyenne, alors que les femmes entrevoient une augmentation de 5 %. Au niveau mondial, l’écart est moins important avec 8,5 % d’augmentation de salaire attendue pour les hommes et 8 % pour les femmes. Le déploiement d’une réelle stratégie de diversité, d’équité et d’inclusion : un impératif pour retenir les talents Les résultats de l’étude de l’an passé ont confirmé l’importance de la diversité, de l’équité et de l’inclusion (DEI) pour les travailleurs, notamment en matière d’égalité salariale entre les femmes et les hommes, à tel point que cela affecte les décisions de nombreuses personnes de rejoindre ou de rester avec un employeur. Un sentiment qui prend encore plus d’ampleur cette année. En 2022, deux tiers (66 %) des salariés français envisageaient de trouver un nouvel emploi en cas de disparités salariales entre les femmes et les hommes au sein de leur entreprise. Ils sont à présent 71 % à l’affirmer. Une décision que seraient prêts à prendre avant tout les jeunes de 18-24 ans à 84 % (un point de plus qu’en 2022 et contre 47 % des 55 ans et plus), les collaborateurs exerçant dans les médias et l’information (82 %) et l’immobilier (81 %) mais également les femmes (74 %, en augmentation de 4 points et contre 68 % des hommes). De même, 65 % (en hausse de 3 points par rapport à 2022) des salariés songeraient à quitter leur emploi en l’absence d’une politique de diversité et d’inclusion au sein de leur organisation. C’est tout particulièrement le cas chez les jeunes de 18-24 ans (80 %, en hausse de +3 points) et de 25-34 ans (70 % contre 55 % des 35 ans et plus), ainsi que chez les travailleurs des médias et de l’information (76 %), de la finance (72 %) et de l’immobilier (70 %).

Des améliorations loin d’être suffisantes

Des progrès sont en cours afin de répondre aux attentes des salariés en matière d’égalité salariale, de diversité et d’inclusion même si cela demeure loin d’être suffisant selon eux. Ainsi, 35 % des collaborateurs français estiment que leur employeur s’est amélioré ces trois dernières années en matière d’égalité salariale, un chiffre en progression de 12 points par rapport à 2022 (23 %) et supérieur à la moyenne européenne (30 %), même si cela demeure encore loin des 50 % au niveau monde. Toutefois, les femmes sont seulement un quart (26 %) à considérer que leur entreprise s’est améliorée dans ce domaine. Les hommes sont, en revanche, beaucoup plus nombreux à établir ce même constat (41 %), de même que les jeunes de 18-24 ans (50 % contre 31 % des 25 ans et plus), ainsi que les salariés évoluant dans l’informatique et les télécommunications (49 %), la finance et le BTP (44 %). Concernant la diversité et l’inclusion, des progrès sont également notables avec 33 % des collaborateurs qui affirment que leur organisation s’est améliorée sur le sujet, en progression de 11 points par rapport à 2022 (22 %), mais en deçà des chiffres au niveau monde (53 %). Un résultat qui est plus élevé chez les travailleurs exerçant dans l’informatique, les télécommunications et la construction (43 %), la finance (40 %), chez les hommes (36 % contre 28 % des femmes), ainsi que chez les jeunes de 18-34 ans (39 % contre 27 % des 35 ans et plus). Néanmoins, les salariés français sont près d’un quart (23 % contre 19 % en 2022) à juger que la situation s’est détériorée au sein de leur organisation en matière de diversité et d’inclusion. Un constat qui se manifeste tout particulièrement chez les 18-24 ans (33 % contre 21 % des 25 ans et plus), chez les hommes (28 % contre 17 % des femmes) et chez ceux travaillant dans l’immobilier (46 %), les médias et l’information (41 %). Concernant l’égalité salariale, pour près de 2 collaborateurs sur 10 (19 % contre 17 % en 2022) la situation s’est détériorée : les jeunes de 18-24 ans sont 23 % (contre 17 % des 25 ans et plus) et les hommes sont 22 % à l’affirmer (contre 15 % des femmes). Les travailleurs évoluant dans les médias et l’information (29 %), l’industrie (27 %), et l’hôtellerie-restauration (24 %) sont aussi plus nombreux à établir ce constat.

Côté météo

Demain, jeudi 7 septembre, le temps restera chaud et ensoleillé. Le ciel sera dégagé tout au long de la journée. Le mercure sera toujours aussi haut dans le thermomètre avec 23 degrés le matin, 32 à 33 degrés en journée et 28 degrés le soir. La vigilance jaune canicule sera toujours active en Anjou, Touraine, Vienne et Deux-Sèvres pour aujourd’hui mercredi 6 septembre et demain (relire notre article).

Matin

Après-midi

Soir

Commentaires 1

  1. Camille says:

    Un prétexte fallacieux pour ne rien faire et vivre aux crochets de la société ! Ras le bol des fainéants.es

    Répondre moderated

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