La Région des Pays de la Loire a été informée tardivement cette semaine de la suppression par SNCF de 17 services TER à partir du 4 septembre sur des axes aussi importants que Nantes – Ancenis, Nantes-Pornic et Angers – Laval. Une situation qui devrait perdurer jusqu’en octobre et que le transporteur explique par une immobilisation de rames liées à la recrudescence des heurts d’animaux, des tensions sur les effectifs de techniciens et des indisponibilités des centres de maintenance limitrophes pour intervenir sur les rames endommagées.
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En raison de la disponibilité réduite de matériels roulants, un plan de transport adapté exceptionnel s'appliquera à partir du lundi 4 septembre 2023 et jusqu’à nouvel avis.5⃣ lignes du réseau seront impactées ⤵️
— TER Pays de la Loire (@TERPays2LaLoire) August 31, 2023
Cette situation qui va fortement perturber plus de 2000 usagers au quotidien est jugée « inacceptable » par la Région qui a fait de la qualité de service « une exigence toujours plus forte dans le cadre du dernier renouvellement de la convention d’exploitation TER signé avec SNCF. » La collectivité régionale déplore « le manque d’anticipation de SNCF » et exige que « le transporteur mette rapidement tous les moyens en œuvre pour que cette situation se règle rapidement dans le temps et impacte le moins possible les usagers concernés qui devront malheureusement faire face, dès lundi, à des suppressions de service et des fortes surcharges du fait de leur report sur les trains restant. » Christelle Morançais, présidente de la Région des Pays de la Loire, s’entretiendra avec Christophe Fanichet, directeur général de SNCF voyageurs, pour exprimer son fort mécontentement et obtenir un retour à la normale au plus vite ainsi que des solutions de transport de substitution et des modalités de dédommagements pour les usagers.
« A quand la priorité au train ? »
De leur côté, les élus régionaux du groupe écologistes ont également réagi. Pour les élus du groupe L’écologie ensemble au Conseil régional, cette annonce à 3 jours de la rentrée est « révélatrice d’une majorité régionale qui refuse de donner la priorité au train et aux alternatives à la voiture individuelle. » Le groupe déplore dans un communiqué : « Si la majorité de Christelle Morançais n’avait pas vendu des rames TER lors du précédent mandat, nous n’en serions peut-être pas là. Pour rappel, à l’été 2017, l’un des 1ers actes de la politique TER de la majorité LR-UDI avait été la vente de 7 rames à la région Centre-Val de Loire, une opération inédite et surprenante avec pour motif de rationaliser un parc de matériels roulants soi-disant surdimensionné. A l’époque, les élu-e-s écologistes avaient vivement dénoncé cette décision qui privait la région d’être en capacité de faire face à des situations de surcharge et d’améliorer l’offre. Dès lors, l’absence de commande de nouveaux matériels malgré les annonces d’augmentation d’offre d’ici à 2030 laissait perplexe quant aux réelles motivations de la majorité actuelle. Difficile également de penser que la SNCF a découvert et informé cette semaine la Région qu’elle serait dans l’incapacité d’assurer le plan de transport prévu. Si c’est effectivement le cas, il convient urgemment de revoir les modalités de fonctionnement et de renforcer les relations entre la SNCF et la Région dans l’intérêt des usagers et d’une offre de transport de qualité. Les élu-e-s du groupe L’écologie ensemble demandent à Christelle Morançais de passer des paroles aux actes : décréter 2023 « année de l’écologie » en commençant par augmenter les tarifs TER et des transports scolaires, puis fermer 3 gares en milieu rural, mécontenter de nombreux usagers train+vélo cet été, et terminer par un opérateur en incapacité d’assurer une offre de service de qualité à la rentrée n’est pas responsable et ne permet pas aux Pays de la Loire de respecter les engagements climatiques de l’Accord de Paris. Le groupe demande un véritable sursaut pour le ferroviaire en région en commençant dès à présent à donner la priorité au train dans les négociations en cours avec l’Etat. »
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