Rabelais
En 1878, une souscription nationale est lancée et permet de rassembler les crédits nécessaires pour l’érection d’une statue en bronze de Rabelais, inaugurée en 1882. L’emplacement choisi est l’entrée de ville, au débouché de la rue nouvellement aménagée donnant accès à la place de l’hôtel de ville (place du général de Gaulle). Le statuaire Emile Hébert représente Rabelais assis, en habit de médecin, mais tenant une plume à la main. Les bas-reliefs qui ornent le socle rappellent toutes les facettes de son activité : à l’est, une dissection en cours fait allusion à ses études de médecine, à l’ouest, on reconnaît Gargantua et ses acolytes, enfin au nord, vers la place, le titre de la statue est encadré de devises rappelant les apports de Rabelais à l’humanisme.
Jeanne d’Arc
Les samedi 12 et dimanche 13 août 1893, deux jours de fête célèbrent l’inauguration de la statue de Jeanne d’Arc sur la place qui porte désormais son nom. Le projet de l’artiste Jules Roulleau avait été présenté sous forme d’une maquette en plâtre au Salon en 1892, la statue de bronze sous sa forme actuelle fut fondue par les frères Thiebaut en région parisienne. Son transport à Chinon ne se déroula pas sans peine : le « convoi exceptionnel » charroyé par des percherons ne pouvait passer sous la plupart des ponts, son passage nécessita même par endroits le démontage de poteaux télégraphiques ! La statue de Chinon est remarquable par son monumentalisme aussi bien que par son dynamisme : Jeanne, tenant l’étendard flottant d’une main et son épée de l’autre, chevauche sa monture qui bondit par-dessus une palissade de bois, piétinant des ennemis tombés à terre. Cet aspect guerrier ne plut pas à certains Chinonais, c’est pourquoi on trouve dans les églises de Chinon des statues en marbre de Jeanne d’Arc la montrant sous un aspect plus religieux : à Saint-Etienne, par François Sicard, et à Saint-Maurice, par Jules Déchin.
Le Sacré-Coeur de Chinon
Cette statue perchée sur les hauteurs de Chinon est le résultat d’un vœu émis à Saint-Etienne en avril 1940 par l’archiprêtre Vivien, qui souhaitait matérialiser la protection divine demandée pendant la Deuxième Guerre mondiale. La conduite du chantier fut difficile en temps de guerre mais l’inauguration pu être faite en 1943. Le style de la statue témoigne d’une cherche de simplification des formes, de stylisation qui doivent autant à l’esthétique épurée des années 1930 qu’au matériau utilisé : le ciment projeté à la truelle sur une armature métallique. Le sculpteur, Paule Richon, a modelé le ciment sur place. Elle n’a pas cherché à respecter strictement les proportions humaines, mais a volontairement donné une importance accrue aux bras et aux mains, qui expriment l’idée de protection, en accord avec le sens donné à l’œuvre par son commanditaire. La ressemblance avec le Christ de Rio n’est pas totalement fortuite : l’archiprêtre Vivien possédait dans son bureau une photographie de cette œuvre, qui a donc influencé le projet…
Source : https://www.ville-chinon.com/loisirs/tourisme-et-patrimoine/decouvrir-ma-ville/les-statues-de-chinon
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