Dossier. Maine-et-Loire : Combien coûte une rentrée pour un étudiant en Anjou ?

Comme lors de chaque rentrée scolaire, la Fédération Étudiante des Associations de l'Anjou (FE2A) publie les données de son indicateur de la rentrée. Ce document permet d'établir le coût moyen qu'un étudiant doit débourser pour étudier en Anjou.

La Fédération Étudiante des Associations de l’Anjou (FE2A) partage pour la neuvième année consécutive son indicateur du coût de la rentrée. Celui-ci est un outil qui se calcule d’année en année de la même façon et suivant une méthodologie identique afin d’analyser l’évolution du coût de la vie et des études dans l’enseignement supérieur en Anjou. Il vise à présenter le coût moyen d’une année universitaire pour un étudiant de 20 ans, non boursier et décohabitant, c’est-à-dire ayant son propre logement. Cet indicateur prend en compte l’ensemble des ressources dont l’étudiant a besoin pour subvenir à ses besoins et vivre son année universitaire dans de bonnes conditions. Cet indicateur se divise en deux parties : La première partie est spécifique à la rentrée, elle regroupe les frais que l’étudiant doit débourser en septembre pour commencer son année académique. La deuxième partie se concentre sur les dépenses dont l’étudiant devra s’acquitter tous les mois dans le cadre de la vie courante.

Une rentrée toujours plus chère en Anjou

« Dans un contexte d’inflation record, la rentrée 2023 restera dans la continuité en impactant la communauté étudiante déjà touchée par une précarité grandissante. En effet, pour un étudiant en licence le coût de la rentrée subit cette année une augmentation de 18% par rapport à l’année précédente. Il est important de préciser que cette augmentation est notamment due aux dépôts de garantie qui sont demandés aux étudiants. Cette charge vient en plus du coût mensuel des loyers qui connaît une hausse de 3,85%. C’est à contre cœur que nous sommes forcés de constater que les frais de vie courante ne sont pas les seuls à subir une augmentation, les frais spécifiques liés à la rentrée connaissent eux aussi une hausse par rapport à 2022. En cause notamment, l’énième augmentation de la CVEC (contribution de vie étudiante et de campus). Une fois de plus les étudiants voient leurs frais augmenter », détaille Florian Thierry, responsable du pôle innovation sociale de la FE2A.

Quelle situation à Angers et Saumur ?

En 2023, le coût de la rentrée pour un étudiant s’élève en moyenne à 2 821,4 euros contre 2 718,63 euros en 2022. L’évolution du coût de la rentrée est donc de + 3,7 %.

La situation à Angers : Les frais spécifiques liés à la rentrée étudiante restent stables par rapport à 2022 avec une baisse de 0,2 % si le dépôt de garantie ne leur est pas demandé. Dans le cas contraire, leur budget est fortement impacté avec une hausse de 40,1% par rapport à l’année précédente. Mais cette augmentation s’explique également par une hausse de la complémentaire santé (+5%) et par une hausse de la CVEC passant de 95€ à 100€ du fait de son indexation sur l’inflation. Les frais de vie courante augmentent quant à eux de 7,3%. En cause notamment, une hausse générale de tous les frais et une augmentation importante du montant du loyer, de l’alimentation et de l’abonnement téléphonique et internet. Une fois de plus les étudiants voient leurs frais augmenter ce qui impacte considérablement leur pouvoir d’achat et les plonge d’année en année dans une précarité toujours plus importante. Cependant, les bourses ne sont toujours pas indexées sur l’inflation et les étudiants attendent avec nécessité les bénéfices de la réforme structurelle sur les bourses dont une première partie à été dévoilée et rentre en vigueur à la rentrée 2023.

Les frais de la vie courante pour les étudiants saumurois :

Une augmentation de 3.9% pour le loyer

Dans le contexte d’inflation générale touchant cette rentrée 2023, les loyers angevins ne sont pas épargnés. En effet, ces derniers connaissent une augmentation de 3,9 % par rapport à la rentrée 2022, ce qui correspond à un loyer mensuel de 445 euros au lieu de 428 euros en moyenne, l’année dernière. La ville angevine arrive en troisième position des villes de France ayant les tensions immobilières les plus fortes, selon le baromètre 2023 de la plateforme LocService, en lien avec les prix élevés, les demandes en hausse, l’accroissement du nombre d’étudiant, les créations de nouvelles écoles et enfin le manque de logement. Angers comptabilise 2486 logements Crous (2524 places) dont 25 PMR à la rentrée 2023 pour environ 43 000 étudiants. « C’est pourquoi, il est nécessaire d’augmenter l’offre de logements publics limitant le nombre d’étudiants qui s’orientent vers le parc privé. Malgré les prévisions de la ville concernant la construction, d’ici 2025-2026, de 550 à 600 nouveaux logements étudiants avec Angers Loire habitat. D’autant plus que certains logements vont sortir du circuit locatif avec le changement de calcul du diagnostic de performance énergétique. Le manque de logement est tel dans la ville, qu’il y a 3,56 demandes en moyenne, pour une seule offre de logement. Ces 12 derniers mois, 90.000 demandes de logements locatifs étudiants ont été faites. Tous ces chiffres font d’Angers une des villes de France ayant la plus forte tension immobilière sur ce créneau, sans même être classée en zone tendue. Ce manque de logements conduit donc les étudiants à s’orienter de plus en plus vers le parc privé, impactant davantage leur budget. L’offre de logements publics permet aux étudiants de vivre avec des loyers modérés de 350 €. Par ailleurs, si ces derniers sont dans l’obligation de s’orienter vers l’offre de logements privés, cela représentera jusqu’à 500 € de loyers mensuels », explique la FE2A.

Pour aller plus loin : Pour plus de renseignements sur cet indicateur, les actions de la fédération et sur ses revendications sur https://www.fe2a.fr/

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