EDF a pris la décision de mettre à l’arrêt plusieurs réacteurs nucléaire français de façon à procéder à des contrôles de sécurité. En effet, en janvier dernier, de la corrosion a été détectée sur un des réacteurs de la centrale de Civaux, dans la Vienne, dans le circuit d’injection sécurisé qui vise à refroidir le réacteur en cas de problème. EDF et l’autorité de sûreté nucléaire (ASN) ont pris la décision de vérifier l’ensemble des réseaux de sauvegarde du parc nucléaire français. Selon les première études d’EDF, 6 autres réacteurs pourraient faire l’objet de corrosion dans les systèmes, impliquant de potentielles fissures sur la tuyauterie. Parmi eux, la centrale de Chinon. Ainsi, à compter du 19 février 2021, le réacteur numéro 3 de la centrale sera déconnecté pour procéder à cette vérification. Les réseaux seront scrupuleusement inspectés à l’aide d’ultrason ou par radiographie. Toutefois, EDF assure que la sûreté des installations n’est pas engagée. Ces 3 réacteurs viennent s’ajouter au 5 déjà à l’arrêt pour ce même problème de corrosion. Cela va donc engendrer une forte baisse de la production d’électricité et l’impact sera réel. Dans un communiqué très laconique EDF indique : « Dans le cadre de son programme de contrôles sur le parc nucléaire, EDF ajuste son estimation de production nucléaire 2022 à 295 – 315 TWh, contre 300 – 330 TWh. L’estimation de production nucléaire pour 2023, actuellement de 340 – 370 TWh, sera ajustée dès que possible. » D’autant que la France tire la grande majorité de son énergie électrique du nucléaire, et revend même de l’énergie à l’étranger. L’Etat vient même d’autoriser les centrales à charbon encore en exploitation en France d’augmenter leur production, malgré une augmentation concomitante de la production de CO2… Une problématique qui intervient en plein débat autour des présidentielle, de l’avenir du nucléaire en France et de la qualité de l’air…
2 réacteurs sur 4 à l’arrêt
La centrale de Chinon va donc tourner à seulement la moitié de son potentiel durant quelques jours. En effet, le réacteur numéro 4 est lui aussi à l’arrêt, dans le cadre de son programme de maintenance annuel. L’unité de production numéro 4 de la centrale nucléaire de Chinon a été mise à l’arrêt samedi 5 février 2022 vers 01h00. Cet arrêt programmé, appelé « visite partielle », est le premier de la campagne 2022 pour la centrale de Chinon. Il permettra de renouveler un tiers de son combustible et de réaliser les activités de contrôles et de maintenance pour permettre l’exploitation sûre du réacteur. La visite partielle de l’unité de production n°4 mobilise environ 1000 personnes supplémentaires et une centaine d’entreprises partenaires.
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Commentaires 5
Che pas toi, mais ça fait flipper !
Le nucléaire , l’énergie qui produit des déchets que l’on est incapable de gérer.
La seule solution trouvée est de les enfouir pour des milliers d’années….triste vie.
Non ce n’est pas la seule solution trouvée . C’est pour cela que les EPR sont déployés: réutiliser les anciens déchets combustibles qui sont reconditionnés en combustibles plus pauvres en uranium. A la sortie il y aura encore moins de radioactivité.
La prochaine étape sera la fusion nucléaire qui ne laissera aucun déchet. On s’en approche avec les résultats qui sont régulièrement publiés par les équipes scientifiques qui y travaillent.
Bonsoir. Ce type d arrêt permet surtout d obtenir un déblocage des crédits. Pas con en période d’élection cela fait toujours débat le nucléaire….
Pour le reste pas de panique…..
Quand c est grave on le répare toute de suite et cela passe pas dans les journaux.
Merci pour ces informations intéressantes et de première importance. On fait des progrès chaque jour dans ce domaine et c’est un vrai soulagement.