Baugé-en-Anjou. Sapeurs-pompiers : Le maire et le chef de centre réagissent à un tract de la CGT

Vendredi 7 juillet dernier, des sapeurs-pompiers professionnels membres de la CGT des pompiers de Maine-et-Loire se sont rendus sur la commune de Baugé-en-Anjou pour distribuer des tracts pour sensibiliser et informer la population baugeoise sur la situation des centres de secours et plus particulièrement celui de la commune. Une situation qu’ils estiment tendue. Le syndicat souligne en effet que la quarantaine de pompiers volontaires n’est « pas suffisante pour couvrir l’ensemble du secteur concerné tout au long de la semaine du fait de leur non disponibilité sur certaines plages horaires ». Ces volontaires sont en effet salariés par ailleurs et ne peuvent pas toujours faire coïncider les deux activités pour être opérationnel rapidement et tout le temps. Le syndicat déplore également « des temps de repos non respectés avec des interventions qui s’enchainent. » Selon la CGT, les pompiers du centre baugeois réaliseraient 600 opérations chaque année.

Réaction du maire et du chef de centre

Un tract et une intervention auprès des habitants qui ne sont pas très bien passés auprès de la municipalité et de la direction du centre. En effet, suite à la diffusion du tract de la CGT pompiers, Philippe Chalopin, maire de Baugé-en-Anjou et le commandant Alain Foucher, chef de centre, ont souhaité rétablir certaines vérités, quant à la disponibilité des sapeurs-pompiers volontaires. « Le syndicat de la CGT a cru bon de distribuer un tract alarmiste aux Baugeois qui laisserait penser que le centre de secours de Baugé-en-Anjou ne serait pas en mesure de répondre aux demandes d’interventions. Ceci est totalement inexact », assure la commune de Baugé-en-Anjou. « Le centre de secours de Baugé-en-Anjou gère par an près de 900 interventions. Le défaut de départ n’est pas plus important qu’ailleurs, il est même assez faible, annonce le commandant Alain Foucher, chef du centre de secours de Baugé-en-Anjou. Le taux de disponibilité par jour, en moyenne, est de 4,5 sapeurs-pompiers ». Une carte arrêtée au 12 juillet atteste de la capacité du centre de Baugé-en-Anjou à répondre à la demande. « Il n’en demeure pas moins qu’il peut rencontrer des difficultés en journée, faute de sapeurs-pompiers volontaires disponibles ou tout simplement parce qu’une intervention est déjà en cours, comme dans tous les centres de secours », reconnait la commune.

Une réflexion en cours

Malgré les efforts des entreprises et de la collectivité, l’entreprise Devillé et la Ville ont reçu le label employeur par le Service départemental d’incendie et de secours de Maine-et-Loire. « Il faut rester vigilants pour faire en sorte que les départs en journée soient toujours possibles, précise Philippe Chalopin, maire de Baugé-en-Anjou. Pour cette raison, je suis personnellement favorable à intégrer des sapeurs-pompiers professionnels en journée à Baugé-en-Anjou. J’ai d’ailleurs fait part de ma position à plusieurs reprises publiquement, position qui est partagée par beaucoup. Nous n’avons pas attendu le tract de la CGT pour engager cette démarche qui est lancée depuis plusieurs mois. Il faut simplement être prudent ». La municipalité estime que l’intégration de professionnels ne « doit pas se faire sans réflexion, ni au détriment des sapeurs-pompiers volontaires dont la présence est indispensable ». Elle entend « rechercher un équilibre » et souligne que « la présence de professionnels ne doit pas conduire à écarter les volontaires. Quelques expériences dans le département conduisent à rester très vigilants. Il faut donc un peu de temps, des annonces devraient être faites prochainement. » Et Philippe Chalopin de conclure : « Je saisis l’occasion pour rappeler tout mon soutien à notre centre de Baugé-en-Anjou. À ses sapeurs-pompiers et, de manière générale, à tous les sapeurs-pompiers qui effectuent un travail remarquable et essentiel. Je souhaite leur rappeler, s’il en était besoin, ma totale confiance ».