1 – Le Contrat d’Engagement Jeune (CEJ)
Depuis son lancement au 1er mars 2022, le contrat d’engagement jeune (CEJ) a bénéficié à plus de 405 000 jeunes de 16 à 25 ans (ou par dérogation vingt-neuf ans lorsque la qualité de travailleur handicapé leur est reconnue) qui rencontrent des difficultés d’accès à l’emploi durable, qui ne sont pas étudiants, ne suivent pas une formation et qui souhaitent s’engager activement dans un parcours vers l’emploi.
45% des bénéficiaires du CEJ sont sans diplôme et 59% des bénéficiaires présentent un niveau infra-bac (niveaux 1-2-3).
Par ailleurs, 30% des jeunes qui ont contractualisé un CEJ résident dans des quartiers prioritaires de la politique de la ville ou en zone de revitalisation rurale.
Mis en œuvre par Pôle emploi et les missions locales, le CEJ offre un accompagnement intensif, d’au moins 15h par semaine, et personnalisé, par un référent unique.
Un plan d’action, élaboré conjointement par l’opérateur et le jeune, à la suite d’un diagnostic global, précise notamment les activités prescrites pour répondre aux besoins du bénéficiaire. Ces activités peuvent être individuelles, collectives ou en autonomie encadrée. Les jeunes bénéficient ainsi, en fonction de leurs besoins, de l’intégralité de l’offre de service des missions locales et de Pôle emploi mais également d’un accompagnement intensif par des partenaires externes, tel que le réseau des EPIDE (Etablissements pour l’insertion dans l’emploi) ou des écoles de la deuxième chance (E2C) ou encore peuvent s’engager dans des missions d’utilité sociale (service civique) ou dans des périodes d’emploi aidés en signant un contrat avec une structure de l’insertion par l’activité économique par exemple.
Pour sécuriser l’accompagnement des jeunes les plus en difficulté, une allocation mensuelle pouvant aller jusqu’à 528€ peut être versée sous condition.
Les premiers résultats sont très positifs : les jeunes interrogés dans le cadre de baromètre trimestriel, notamment les décrocheurs scolaires en perte de repère, mettent en avant l’importance de disposer d’un référent et d’un accompagnement intensif pour regagner confiance en soi et construire son parcours professionnel dans des conditions plus sécurisées.
2 – Le développement de l’apprentissage
L’année 2022 a également été marquée par un record de l’apprentissage, dans tous les secteurs économiques : en 5 ans, nous sommes passés de 240 000 à plus de 830 000 apprentis par an en France, et enregistrons en 2022 une hausse de 14 % par rapport à 2021.
L’apprentissage est une formation d’excellence reconnue, qui représente un tremplin vers l’emploi durable pour des milliers de jeunes chaque année. Le niveau d’insertion professionnelle a ainsi continué de progresser : en juillet 2022, dans les douze mois qui ont suivi l’obtention de leur diplôme, 75% des jeunes apprentis de niveau CAP à BTS avaient décroché un emploi, soit une hausse de trois points depuis 2021 (DARES).
Pour soutenir la mobilisation des entreprises dans l’accueil des apprentis et atteindre le million d’apprentis par an d’ici 2027, le Président de la République a annoncé le maintien de l’aide à l’embauche d’apprentis de 6 000 euros jusqu’à la fin du quinquennat.
L’année 2022 et le premier semestre 2023 ont également vu le développement des aspects internationaux de l’apprentissage, à travers l’apprentissage transfrontalier et la mobilité des alternants. Désormais, les apprentis qui le souhaitent peuvent effectuer une partie de leur formation, pratique ou théorique, dans un pays frontalier de la France.
La mobilité des alternants, levier essentiel pour favoriser l’insertion dans l’emploi des jeunes, s’est également développée. L’objectif du gouvernement est de permettre à la moitié d’une classe d’âge d’avoir passé, avant ses 25 ans, au moins six mois dans un autre pays européen. Ainsi, une proposition de loi pour faciliter la mobilité internationale des alternants a été adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale le 11 mai 2023, et sera bientôt examinée au Sénat.
Afin de lever un frein majeur d’accès à l’emploi pour les jeunes, une aide financière forfaitaire de 500 euros a été mise en place le 1er janvier 2019 pour permettre aux apprentis de financer leur permis de conduire.
Parce que la mobilité passe encore par la voiture dans de nombreux cas, cette aide sera étendue durant l’année 2024 pour les jeunes en lycée professionnel, comme annoncé par la première ministre à la suite du CNR Jeunesse tenu ce mercredi 21 juin. Ce dispositif complète la réforme des lycées professionnels et concernera plusieurs milliers de jeunes chaque année.
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Commentaires 1
Les débuts de carrières et les fins… sont très difficiles ! penser aussi aux emplois des seniors (+ de 40 ans…) pour finir son parcours professionnel « dignement » en travaillant sachant qu’il va falloir travailler plus longtemps : 64 ans !