Dérèglement climatique, sécheresse chronique et vagues de chaleurs caniculaires : l’ensemble de ces facteurs rendent le territoire plus vulnérable aux incendies. Le département de Maine-et-Loire a lui-même été durement touché par des incendies au cours de l’été 2022. Au total 2 577 hectares de forêt et de végétation ont brûlé dans le département, principalement sur les communes de Vivy, Baugé-en-Anjou, Beaulieu-sur-Layon, Trélazé et Loire-Authion. Une situation inédite pour les 1 150 sapeurs-pompiers de Maine-et-Loire mobilisés par la précocité, l’ampleur et la synchronicité des feux. A Noter que l’an dernier 340 soldats du feu venus d’autres départements sont venus prêter main forte en Anjou. Ce sont au total 325 engins terrestres qui ont été engagés sur ces 4 principaux foyers.
Une commission créée dans le département
Dans le département, comme sur le reste du territoire, des acteurs concourant à la lutte contre les feux de forêts se mobilisent afin de mieux lutter contre ce risque émergent. Par ailleurs, une sous-commission départementale pour la sécurité contre les risques d’incendie d’espaces naturels a été mise en place en mars dernier. Elle a pour objectif de faciliter la concertation entre les différents acteurs et d’anticiper la gestion de crise lors des événements exceptionnels comme ceux de l’an dernier. Le préfet de Maine-et-Loire a également chargé cette commission de l’élaboration d’un plan d’action départemental de lutte contre les feux de forêts.
Un plan d’action départemental
Ce plan d’action s’articule autour de 4 axes principaux, à savoir prévenir, surveiller et détecter, lutter et accompagner et gérer les suites d’un incendie. Concrètement, cela passe notamment par la création d’un atlas régional du risque de feux de forêt élaboré par la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL). Il référence les différentes zones du territoire et classifie en fonction du risque. Une stratégie globale de prévention à l’échelle régionale est en cours de réalisation afin d’uniformiser les actions. Par ailleurs, le dossier départemental des risques majeurs est en cours de révision pour redéfinir la territorialisation du risque en fonction de sensibilité aux feux, les enjeux humains, patrimoniaux de biodiversité et autres et la défendabilité des massifs forestiers. Ce plan d’action s’appuiera également sur la Météo des forêts (relire notre article). A noter également la mise en place de la vidéo-détection. Le SDIS s’est en effet doté d’un système permettant d’identifier au plus tôt les feux à partir de points haut identités (pylônes, château d’eau…). L’objectif est de mieux détecter et localiser les départs de feu, transmettre l’alerte et assurer à distance une levée de doute. Cet outil installé dans la Sarthe avait permis de donner l’alerte lors du feu de forêt à Baugé-en-Anjou. Enfin, le SDIS va renforcer ses moyens en Maine-et-Loire. Il devrait bénéficier d’une subvention de l’Etat de 4.16 millions pour développer tous ces projets. Il continuera de travailler conjointement avec les autres acteurs comme la sécurité civile via le pélicandrome d’Angers-Marcé notamment.
Infos pratiques : Pour en savoir plus sur le plan d’action, rendez-vous sur la page : https://www.maine-et-loire.gouv.fr/Actions-de-l-Etat/Prevention-des-risques-naturels-et-technologiques/Feux-de-forets/Feux-de-forets-2023-prevention-et-reponse-operationnelle
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