Saumurois. Nucléaire : Un collectif citoyen et les Soulèvements de la Terre s’opposent à de nouveaux réacteurs à Chinon

« Nous avons appris par la presse que la communauté d’agglomération saumuroise et la municipalité de Saumur avaient voté pour le projet de deux EPR à Chinon qui se rajouteront aux quatre réacteurs existants. Et cela sans avoir fait de consultation publique en mairie. Curieuse idée que ce projet quand on sait que le nucléaire a besoin de beaucoup beaucoup d’eau et que donc 6 réacteurs seront plus gourmands en eau, alors que la Loire est souvent à sec l’été mais aussi dorénavant au printemps et à l’automne… Six réacteurs à Chinon mais où trouvera-t-on l’eau nécessaire à leur refroidissement ? Et comment accepter que cette eau, qui retourne réchauffée à la Loire, soit encore plus chargée en métaux lourds et en produits chimiques ? Pauvre Loire !

Des prélèvements sont effectués tous les mois dans la Loire à Saumur par les adhérents de Sortir du Nucléaire 49. Ils révèlent la présence de tritium à chaque fois et une fois même, en 2019, un très fort taux dû à une mauvaise manœuvre. Tritium que l’on retrouve dans l’eau de nos robinets et que les EPR fabriquent en plus grande quantité que les réacteurs actuels. Parlons des incidents qui ponctuent le fonctionnement de nos 50 réacteurs nucléaires en France car ils sont hebdomadaires (y compris à Chinon). « L’erreur est humaine », on le sait tous, mais elle est acceptable quand l’enjeu n’est pas vital ni pour l’homme ni pour la nature. L’énergie nucléaire est tellement complexe et potentiellement dangereuse qu’on ne peut pas se permettre les erreurs humaines. La meilleure façon de les éviter c’est de stopper cette énergie en se séparant progressivement de nos centrales d’ailleurs trop âgées.

Préférons développer les énergies renouvelables :
– petites éoliennes
– panneaux solaires qui pourraient être posés sur les toits des bâtiments publics
– chauffe-eaux solaires
– centrales hydrauliques
Oublions la méthanisation qui est une fausse bonne idée, à cause de ses besoins en fibres végétales (maïs), le lisier ne suffisant pas à lui seul à son  fonctionnement. Double peine, les restes des méthaniseurs (digestats) pleins de polluants, sont répandus dans les champs et se retrouvent, par ruissellement, dans nos rivières, fleuves, et mers… On le voit, l’eau est un problème essentiel pour l’avenir alors que le nucléaire et l’agro-alimentaire en sont de gros consommateurs. Alors, il est temps de choisir les énergies d’avenir et de laisser tomber l’énergie du passé que représente le nucléaire qui nous a trop habitué aux catastrophes humaines, naturelles et financières. Une énergie qui produit des tonnes de déchets radioactifs dangereux pendant quelques milliers d’années peut-elle être considérée comme une énergie d’avenir ?

L’actualité aidant, nous découvrons avec la guerre en Ukraine que nos centrales nucléaires ainsi que leurs piscines de déchets radioactifs et leurs réservoirs de tritium sont des cibles potentielles. Évitons ainsi de tomber dans le piège de la voiture électrique qui représente une future catastrophe environnementale à cause des batteries. C’est le nouvel argument qu’on nous présente pour justifier la construction de ces EPR soi-disant de génération 2 pour nous faire oublier l’EPR de Flamanville qui a un retard de 20 ans, un coût de 20 milliards d’euros au lieu des 3,5 milliards d’euros prévus initialement, et qui sera un réel danger à cause de sa cuve non conforme… Réfléchissons tous ensemble, élus, citoyens. Ne laissons pas nos élus décider seuls de notre avenir… Incitons les à nous consulter, il est encore temps ! La démocratie ne passe pas seulement par le vote mais aussi par la consultation de la population sur des sujets aussi graves. »