Saumurois. L’agglomération se lance dans la gestion et la préservation de la filière bois

L’agglomération Saumur Val de Loire vient de constituer une commission dédiée à la filière bois et équestre. Celle-ci avait été engagée lors du précédent conseil, mais quelques personnes manquaient pour compléter cette commission. Lors du conseil communautaire de ce jeudi 3 février 2022, les derniers noms ont été ajoutés pour atteindre les 29 membres. Elle est présidée par Alain Bourdin, maire de Mouliherne. Ce secteur n’est en effet que peu représenté et encore moins organisé à l’échelle de l’agglo. Pourtant les parcelles boisées représentent 25% du territoire de Saumur Val de Loire, une des agglomérations les plus étendues des Pays de la Loire en termes de surface. La ressource n’est donc pas négligeable. La commission aura donc pour mission de constituer les contours de la politique de la filière bois et équestre par la rédaction notamment d’une charte forestière. « Il faut que l’on réfléchisse maintenant pour des actions à porter dans les années à venir. Je suis persuadé qu’il s’agit là d’un réel levier de développement. On le voit dans la période que l’on traverse, fortement marquée par des pénuries et des tensions sur cette matière première. On est obligé d’aller chercher du bois à l’autre bout du monde, du bois qui fait des allers et retours dans différents pays entre la coupe, la taille, le traitement… Il nous faut nous réapproprier le bois », estime le président de l’agglomération Jackie Goulet.

Conserver les parcelles boisées

Pour l’agglomération la filière bois s’articule autour de trois niveaux de réflexion : La gestion forestière, la plantation d’arbres et l’industrie. Le président a également annoncé vouloir planter 10 arbres par naissance à la maternité de Saumur chaque année. Cela représente plus de 10 000 arbres. Jackie Goulet a également précisé au conseil communautaire qu’il ne vendrait plus aucune parcelle boisée au niveau de la ville de Saumur. « Je suis persuadé, et cela est renforcé par des bruits de couloir au niveau des services de l’environnement, que dans quelques années les communes seront obligées d’avoir un certain pourcentage de parcelles boisées. Il serait dommage de vendre aujourd’hui des terrains à 2 000 euros l’hectare pour le racheter 20 000 dans quelques années pour répondre à la réglementation. On peut imaginer des droits de fermage ou autre sur des parcelles, mais la propriété et la gestion du bois reste à la ville. Vous faites ce que vous voulez dans chacune de vos communes, mais je tenais à vous en faire part », a-t-il déclaré. De son côté, Eric Touron, maire de Distré, conseiller communautaire et conseiller régional a indiqué avoir participé à une réunion dernièrement où « il a été précisé que cela se passerait davantage au niveau des périmètres des SCOT (Schéma de cohérence territoriale). L’échelle des communes avait été évoquée un temps, mais cela ne semble plus être le cas, pour l’instant du moins. »